Légère Reprise du Secteur Manufacturier

Les milieux concernés escomptent une croissance meilleure que celle de l'année dernière. Elle pourrait se situer aux alentours de 3,7 % contre 2,2 % l'année dernière.

En ce qui concerne les entreprises tournées vers l'exportation (export oriented enterprises), elles enregistreront une croissance de 6 % par rapport à l'année dernière. Mais les chiffres indiquent qu'on peut atteindre une croissance de 8 % si tout se passe à merveille. Le textile représente 80 % de nos exportations. Cette année, on s'attend à une croissance de 7 % dans ce secteur par rapport à une croissance nulle l'année dernière et en 2009.

Même si une certaine reprise est notée dans le secteur manufacturier, ce dernier souffre car une autre crise se profile à l'horizon. Malgré la dernière crise qui a affecté la zone euro, des opérateurs affirment que cette reprise est lente et les clients restent prudents avant de passer de nouvelles commandes. C'est ce que disent deux opérateurs de deux entreprises textiles.

Le textile demeure un secteur assez difficile pour ces opérateurs à cause de la crise. Certains se tournent vers d'autres pays pour fabriquer leurs produits à meilleur marché. Cela à cause de la compétition des pays asiatiques. Les entreprises locales semblent bénéficier de nouvelles commandes des USA avec la dérogation de l'AGOA.

L'exportation de produits textiles a enregistré une baisse ces deux dernières années. Le pays en a exporté pour Rs 27 Md en 2007 et Rs 23 Md en 2008. Cette tendance à la baisse s'est poursuivie en 2009.

Concernant le secteur des fruits de mer, 50 % de la consommation de poisson au niveau mondial provient de l'aquaculture. La tendance est à la croissance et les perspectives d'avenir sont prometteuses. La raison est que les lagons mauriciens ne sont plus aussi poissonneux qu'ils étaient auparavant alors que la consommation a augmenté considérablement.

Le secteur de la bijouterie génère des recettes d'exportation de Rs 2 Md. Aujourd'hui, ce secteur doit diversifier ses opérations pour rester en concurrence avec les pays étrangers connus pour être les meilleurs fabricants de bijoux au monde. D'autant plus que la vente a chuté de 80 %.

Les exportations vers les marchés traditionnels que sont le Royaume-Uni, la France et les États-Unis ont enregistré une hausse variant entre 5,5 % et 10,3 %. Les autres marchés non traditionnels ont connu un bond immense, l'augmentation passant de 21 % à 69 %.