Le Central CID a ouvert une enquête sur un possible réseau d’escroquerie qui opère au sein du Board of Investment (BOI) relativement à l’octroi de permis de résidence et d’investissements à des étrangers.
Les limiers ont convoqué Avinash Roy, officier au sein de cet organisme, pour s’expliquer mercredi. Dans l’après-midi, les enquêteurs ont fait une descente à son domicile à Beau-Bassin où ils ont saisi des logiciels informatiques qui seront passés au crible par l’IT Unit de la police. L’enquête est à un stade préliminaire et d’autres officiers du BOI seraient dans le collimateur de la police selon nos informations.
L’affaire a éclaté en début de semaine après que le Passport & Immigration Office (PIO) a informé le bureau du Premier ministre que des documents douteux ont été retrouvés sur deux ressortissants français.
D’autres arrestations à prévoir
Deux Français auraient utilisé de faux papiers pour obtenir un permis de résidence afin de passer leur retraite professionnelle. Comme le veut la procédure, ils ont dû payer une somme de Rs 100 000 pour enclencher le processus de ce service.
Le hic est que selon leurs documents, ils ont un compte en banque à Maurice. Or, tel n’est pas le cas. Les étrangers ont été arrêtés par la police et soumis à un interrogatoire serré.
Ces derniers ont avancé qu’ils ont laissé tous leurs papiers de demande au BOI et qu’ils attendaient une réponse. Quelques jours avant leur arrestation, un officier de cet organisme leur a donné rendez-vous à l’extérieur du bureau pour leur remettre des papiers qui appuieront leur demande auprès du bureau du Premier ministre.
Les étrangers ont soutenu dans leur version qu’ils ont constaté que de fausses garanties bancaires ont été inscrites à leurs noms, sans leur consentement. Ils affirment ne pas être au courant du procédé par lequel le BOI est passé pour leur fournir ces données. D’où la démarche de la police de convoquer un représentant de cette institution pour s’expliquer.
La police compte procéder à d’autres arrestations dans les prochains jours. Quant aux deux Français, ils ont quitté Maurice mercredi en donnant des garanties d’y revenir plus tard pour les besoins de l’enquête selon nos informations.