Les établissements de santé publique ne sont définitivement pas parés à une éventuelle épidémie d’Ebola à Maurice, estiment les membres de la Ministry of Health Employees Union (MoHEU). Ils participaient à une conférence de presse organisée par la Federation of Civil Service and Other Unions, à Port-Louis, ce mercredi 24 septembre.
D’après Amarjeet Seetohul, président du syndicat, ces failles ont été détectées suite au cas d’un patient qui s’est présenté à l’hôpital SSRN avec des symptômes du virus, la semaine dernière. Malgré le fait que les tests se sont avérés négatifs, le syndicaliste soutient que cet événement a permis l’identification de plusieurs manquements graves. «Presque aucune mesure de protection n'a été prise dans les hôpitaux régionaux pour protéger la population et le personnel hospitalier. Ce dernier craint pour sa protection», affirme-t-il.
Selon le président de la MoHEU, le ministère devrait installer des caméras thermiques dans les hôpitaux régionaux, et aussi opter pour le thermomètre à distance au lieu du thermomètre classique. «L'utilisation de ce thermomètre met le personnel hospitalier à risque, car il doit entrer en contact avec le patient pour prendre sa température», explique le président du MoHEU. Il est également d'avis qu'il devrait y avoir une salle d’isolation dans chaque hôpital régional, et que celle-ci devrait être dotée d’un accès direct à l'ambulance afin d'éviter tout contact avec le public et le personnel.
Amarjeet Seetohul demande aussi au ministère de la Santé de revoir l'hygiène et les systèmes de ventilation dans tous les hôpitaux. Le personnel n’est par ailleurs pas suffisamment informé sur l' Ebola, estime-t-il. «Un module consacré aux épidémies devrait être ajouté au syllabus du personnel en formation», soutient le syndicaliste. Enfin, chaque hôpital doit être équipé de sa propre ambulance spécialisée dans le transport de personnes atteintes par le virus, d’après la MoHEU