Et, comme souvent, ce sont sur les réseaux sociaux qu’ils ont choisis de partager leur point de vue.
Certains internautes estiment que le gouvernement aurait dû proposer des alternatives avant de prendre une telle décision. «Le gouvernement a-t-il pensé à des options qui nous permettront de trimballer notre viande sans emballage ?», s’interroge ainsi un utilisateur de Facebook. Et il n’est pas le seul.
Ils sont nombreux à penser qu’il aurait fallu mieux préparer cette initiative. Soutenant, par exemple, qu’en cas de temps pluvieux, les sacs en papier ne serviront à rien. «Quand il pleuvra, mon sac en papier va se défoncer et tous mes articles se retrouveront engouffrés dans le canal. Je devrais alors prier pour qu’il ne pleuve pas quand mon sac est avec moi», souligne, dramatique, une internaute.
Mais tous les Mauriciens sont loin de se montrer défavorables à une telle mesure. D’autres n’ont pas manqué de saluer cette initiative, estimant qu’elle met le pays sur la voie du progrès et du développement durable. «Il était grand temps», commentent ainsi plusieurs d’entre eux. Ces citoyens à l’âme écologique ne cachent d’ailleurs pas leur désarroi face à la réticence affichée par leurs compatriotes.
Paniers et tantes, alternatives écologiques
Cette mesure permettra aux petites et moyennes entreprises de se lancer dans la fabrication de paniers, ce qui sera une excellente chose pour l’artisanat, arguent les partisans de l’interdiction. «Bizin servi tant vakwa, back to old days», lance par exemple un internaute.
L’interdiction des sacs en plastiques l’année dernière à Rodrigues avait également provoqué un tollé. Ils étaient nombreux à s’être ligués contre cette mesure. Plusieurs Enforcement Officers, qui devaient veiller à ce que le règlement soit appliqué, avait fait appel à leur syndicat afin de dresser des procès-verbaux aux membres du public qui ne respectaient pas les règlements.
De plus, 33 commerçants au total avaient déposé une injonction en cour suprême contre l’assemblée régionale le 28 mai 2014. Ils réclamaient le gel et l’annulation de ces règlements. Le représentant de l’Assemblée régionale avait même été convoqué devant le juge Lam Sham Leen.