Les membres de l’association Parapli Rouz sont en rogne. La raison: la Central Criminal Investigation (CID) aurait procédé, mercredi dernier 25 mars, à l’arrestation de 13 travailleuses du sexe dans la capitale. Un acte qui, selon Parapli Rouz, est «injustifié» car le motif de l’interpellation est inconnu. Une lettre a été envoyée en ce sens au bureau du Premier ministre.
Dans un communiqué émis, l’association explique qu’à aucun moment les officiers de police, qui auraient procédé à l’arrestation de ces travailleuses du sexe, ne leur ont informé des raisons de cet acte. Parapli Rouz déplore également le fait que les droits constitutionnels de ces dernières ne leur ont pas été lus au moment des faits, comme le stipule la loi.
Toujours selon les membres de Parapli Rouz, ces travailleuses du sexe ont été emmenées de force aux Casernes centrales où elles ont été fouillées, menacées et vulgairement insultées. Elles devaient apprendre par la suite des officiers de police qu’elles n’étaient pas autorisées à marcher librement dans les rues après 18 heures et n’étaient pas autorisées non plus à avoir des préservatifs en leur possession.
Trois d’entre elles auraient été relâchées sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre elles, le soir même. En ce qui concerne les dix autres, la police aurait, elle-même, rédigé des déclarations contre elles avant de les relâcher sur parole. Elles auraient également reçu l’ordre de se présenter au poste de police de Pope Hennessy, le lendemain matin, soit jeudi, avant de comparaître en cour.
Ce n’est que le lendemain, que la police devait finalement informer l’avocat des 13 femmes qu’elles avaient été arrêtées sur ordre du bureau du Premier ministre.
L’association Parapli Rouz tire la sonnette d’alarme. Une lettre a été envoyée au Premier ministre sir Anerood Jugnauth afin de dénoncer cette violation des droits humains, et la menace pour la santé publique. Les travailleurs du sexe, expliquent les membres, sont des êtres humains et des citoyens mauriciens à part entière avant tout, et doivent être de ce fait respectés.