D’abord, le site se trouve non loin de l’embouchure de la Grande-Rivière-Nord-Ouest (GRNO). Ce qui cause une accumulation de boue sur le lieu identifié pour le projet. «Ce n’est pas un problème insurmontable, il faudra probablement créer un barrage», nous explique une source proche de ce dossier. Autre problème d’ordre environnemental : en période de mauvais temps, le site est exposé à de fortes houles qui rendent difficile l’accostage de gros navires.
Mais il n’y a pas que ces deux contraintes. Les promoteurs doivent également trouver un moyen pour «se débarrasser» des nombreuses épaves qui tapissent le fond marin sur le site choisi. «Des trois problèmes, c’est le moins compliqué à résoudre», poursuit notre source.
Ces contraintes ont été soulevées au niveau de l’hôtel du gouvernement. Un préposé de ce milieu confirme «le changement au coût du projet». C’est cette raison qui justifie qu’une délégation de la China Development Bank dirigée par son directeur général Zhang Huaguo se déplace à Maurice d’ici la fin de février.
Les experts de la banque feront une évaluation financière du projet. «Cette banque veut financer le projet. Mais d’abord il faut une étude de faisabilité. Sa direction veut voir le site et discuter avec le gouvernement et les promoteurs», déclare une source gouvernementale. Aussitôt cette étape terminée, le promoteur engagera des procédures pour démarrer les travaux d’ici mi-2016.
Il est prévu que le projet se fasse en plusieurs phases. La première partie des travaux est estimée à Rs 200 millions. Le port de pêche comprendra un quai long de 700 mètres et environ 500 postes seront créés dans le domaine de la transformation et l’entreposage des fruits de mer.
Les promoteurs chinois ont sollicité la société sud-africaine AfriTex pour une prise de contact, vu que celle-ci a également exprimé son intérêt à développer un port de pêche à Bain-des-Dames.
Il nous revient, toutefois, qu’un éventuel partenariat n’est pas envisagé. «C’est une prise de contact pour voir comment collaborer là où c’est possible. Mais on ne parle pas de partenariat», affirme-t-on du côté des promoteurs.