L’instance, qui regroupe les cinq mairies, s’est réunie mardi 10 juin, pour se pencher sur ce dossier. Son président, Racheed Daureeawoo, annonce que les cinq maires ont décidé d’appliquer la baisse des Trade Fees de 50 %. Sollicité parl’express, Raj Appadoo, président du Front commun des petits commerçants, se réjouit de cette «victoire». Cependant, il fait ressortir que les commerçants ne payeront pas ces frais tant qu’il y aura des marchands ambulants dans la rue.
Racheed Daureeawoo indique que les mairies vont présenter à leur conseil la décision de la baisse des Trade Fees. Elles devront alors faire une demande au ministère des Administrations régionales pour officialiser (gazetter) la mesure. Celle-ci pourra être appliquée d’ici le mois prochain.
Si Raj Appadoo est heureux que cette «lutte» des commerçants connaisse une issue positive, il déplore le fait qu’ils aient beaucoup de frais à encourir : location, main-d’oeuvre, etc. Un constat qui l’amène à son cheval de bataille : les marchands ambulants.
La loi, souligne-t-il, prévoit qu’il ne doit y en avoir aucun dans la rue. Mais vu qu’elle n’est pas appliquée, les commerçants ne vont pas payer les Trade Fees malgré leur baisse. Ils le feront quand les mairies vont appliquer la loi, martèle leur porte-parole.
De son côté, la Competition Commission of Mauritius (CCM) avait instauré une enquête préliminaire sur les Trade Fees et il en est ressorti qu’elle n’est pas habilitée à aller de l’avant avec ce dossier. «Les collectivités locales tombent sous la Competition Commission Act si elles s’engagent dans des activités économiques et commerciales», explique une source de la CCM. Or, l’enquête avait révélé qu’il y a un aspect social au dossier des Trade Fees ; à titre d’exemple, cet argent étant utilisé pour des projets, il profite à la population d’une ville. La CCM a donc mis fin à son enquête préliminaire. Elle l’avait ouverte après la décision de l’AUA de baisser les Trade Fees, craignant une collusion entre les maires.