Le gouvernement essaie de réhabiliter une dizaine de plages du pays. Ainsi plusieurs plages seront refaites d’ici la fin de l’année et des travaux vont débuter l’année prochaine dans plusieurs régions du pays.
Les travaux ont déjà été complétés à la plage de Pointe-aux-Sables. Les plages qui sont le plus concernées sont celles de Mon-Choisy, Pointe-aux-Piments, Le Morne, La Preneuse, Flic-en-Flac et Quatre-Soeurs. Les actions entreprises jusqu’ici pour lutter contre l’érosion des plages comprennent, entre autres, des travaux de comblement, la mise en place des gabions, l’installation d’épis, la construction de murs de revêtement, l’enlèvement de casuarinas sur la partie dynamique des plages et la mise en oeuvre d’une politique pour faire reculer la construction de structures en béton.
L’expérience a montré que l’installation de gabions sur les plages n’a pas donné les résultats escomptés, indique-t-on du côté du ministère. Les plages ont été abîmées dans un temps relativement court par le passage régulier des baigneurs et le mouvement des vagues. Ce mode de protection ne convient pas aux plages publiques en raison du grand nombre de personnes qui se rendent à la mer chaque week-end. Les cas le plus connus sont ceux de Flic-en-Flac et Rivières-des-Galets. Il convient de trouver des mé-thodes de protection plus robustes telles que les revêtements en pierre, comme cela a été recommandé dans le rapport Bairds, ou l’aménagement de brisants artificiels.
Les variations climatiques et la montée du niveau de la mer découlant de ce phéno-mène accentuent l’érosion des plages d’où la nécessité d’actions urgentes. Il va sans dire que les mesures à court terme prises jusqu’ici pour protéger et pour réhabiliter les plages ne constituent pas une solution durable permettant de lutter efficacement contre le mouvement des vagues et les tsunamis. Conformément au programme d’adaptation au changement climatique du mi-nistère de l’Environnement, il importe de trouver des moyens plus efficaces tels que l’installation de brise-lames dans le la-gon et la restauration de la barrière corallienne afin d’atté-nuer l’impact des vagues sur les plages. La construction de brise-lames dans le lagon nécessitera au préalable des études approfondies ainsi que la mise en place d’un programme de renforcement des capacités destiné au personnel du ministère de l’Environne-ment. La formation devra por-ter sur les procédures d’évaluation et la conception des projets de protection. Pour disposer de telles compétences, Maurice devra compter sur l’aide de pays disposant de l’expérience nécessaire dans ce domaine.