Le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a décidé de mettre fin à l’actuelle méthode de nomination en privilégiant les compétences. Ainsi, le recrutement des Chief Executive Officers (CEO) et d’autres cadres dans les organismes parapublics se fera après des appels à candidatures nationaux et internationaux.
C’est ce qu’a déclaré le Grand argentier à l’express. «Nous voulons une politique de transparence dans tout ce que nous faisons. D’où l’appel à candidatures pour des postes où les précédents gouvernements faisaient des nominations. C’est le Premier ministre qui a voulu que ce soit ainsi», explique le ministre.
Il précise que les postes seront réservés à des Mauriciens. Mais alors pourquoi un appel à candidature international ? Pour le ministre des Finances, l’objectif est d’attirer les compétences de Mauriciens établis à l’extérieur. Les entretiens seront menés par des représentants du ministère des Finances et d’autres cadres de la fonction publique, en présence d’un délégué du ministère concerné.
Selon Vishnu Lutchmeenaraidoo, une telle démarche permettrait d’éviter que des institutions phares du pays soient à la solde de nominés qui n’ont aucune compétence dans la gestion d’une entreprise. De plus, ceux-ci seraient alors aussi redevables envers leur conseil d’administration.
Notre interlocuteur affirme qu’il y a eu consensus entre les différents partenaires du gouvernement pour procéder de cette façon.«Il est vrai que certains proches de politiciens auraient aimé être casés ça et là, mais nous voulons la transparence», confie le ministre des Finances.
Son ministère a déjà lancé un appel à candidatures pour le poste de Managing Director de la State Investment Corporation, la compagnie d’investissement du gouvernement, afin de trouver un remplaçant à Iqbal Mallam-Hasham, l’actuel titulaire. Le Chairman Raj Ringadoo sera également appelé à plier bagage.
Par ailleurs, les cadres de toutes les institutions parapubliques et autres institutions du gouvernement devraient avoir à rendre des comptes sur les dépenses inutiles qu’ils auraient faites. «Nous n’allons plus tolérer le gaspillage ni dans la fonction publique ni dans les organismes parapublics. Chacun doit assumer ses responsabilités. Je ne vais pas couvrir les mauvaises pratiques», prévient le Grand argentier.