LE Central Criminal Investigation Department (CCID) va passer à l’étape supérieure dans son enquête ouverte contre l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam pour blanchiment d’argent. Dans les jours à venir, la Cour suprême sera sollicitée pour passer au peigne fin les transactions bancaires du leader du Parti travailliste.
Les ordres des juges en Chambre permettront aux enquêteurs de déterminer le rôle joué par la direction d’au moins trois banques commerciales sur les Rs 220 millions comptées à hier soir dans les deux valises et les deux coffres-forts saisis chez l’ancien homme fort de Maurice vendredi. D’après les renseignements parvenus à l’équipe de l’assistant commissaire de police Heman Jangi, ces établissements auraient permis à Navin Ramgoolam de contourner les lois régissant les transactions en espèces.
Le CCID veut aussi savoir si la Banque de Maurice n’a pas outrepassé ses droits pour faciliter des transactions bancaires. Il sollicitera le concours des officiers de la BoM pour ce faire.
Quoi qu’il en soit, le CCID est en présence d’informations selon lesquelles le leader rouge aurait bénéficié de certains privilèges auprès d’une banque appartenant à un important conglomérat pour une grosse transaction. Entre autres, il aurait obtenu un prêt conséquent alors qu’il n’aurait présenté aucune garantie. C’est une autre filiale du groupe qui lui aurait facilité les choses en se portant garante à sa place.
D’autre part, une autre institution bancaire aurait permis à Navin Ramgoolam d’effectuer des échanges en devises. Là aussi, des vérifications seront effectuées avant que la direction de l’établissement ne soit appelée à fournir des explications.