SPI, l'Indice qui Place Maurice Devant l'Inde et la Chine

il y a 9 ans - avril 17, 2015
SPI, l'Indice qui Place Maurice Devant l'Inde
Mesurer un pays par sa valeur sociale et non économique. Telle est la volonté de l’organisation Social Progress Imperative, à l’origine de l’Indice de Progrès Social (SPI). Ce regroupement d’économistes et de statisticiens du monde entier, créé en 2012, a dévoilé cette semaine les résultats d’une étude entamée il y a six ans.

Mesurer un pays par sa valeur sociale et non économique. Telle est la volonté de l’organisation Social Progress Imperative, à l’origine de l’Indice de Progrès Social (SPI). Ce regroupement d’économistes et de statisticiens du monde entier, créé en 2012, a dévoilé cette semaine les résultats d’une étude entamée il y a six ans.

En se basant sur plus d’une cinquantaine d’indicateurs, ces spécialistes (parmi lesquels Matthew Bishop, rédacteur au journal The Economist, ou Michael Porter, enseignant à la Harvard Business School) ont établi un classement de 133 pays, regroupant 99% de la population mondiale.

Objectif : privilégier les critères sociaux et environnementaux aux données purement économiques. L’accès à l’éducation, aux soins, la sécurité, le logement ou le respect des libertés individuelles sont autant de facteurs notés sur une échelle de 0 à 100.

Maurice à la 36e place

Premier pays d’Afrique à être classé, loin devant l’Afrique du Sud (63e), Maurice dame le pion à plusieurs grandes puissances mondiales. Preuve si besoin est que richesse économique n’est pas toujours synonyme de bien-être de la population.

Ainsi, le trio de tête du classement du PIB, à savoir la Chine, l’Inde et les États-Unis, y perd quelques plumes si l'on regarde plus loin que l’état de leurs finances. L’Inde se retrouve à la 101e place, la Chine occupe la 92e position. Le voisin malgache, ainsi que la majeure partie des pays africains terminent, en bas du tableau.

De son côté, malgré une 132e place mondiale en terme de PIB, Maurice peut se targuer d'abriter une population heureuse.

Plusieurs données ont été relevées pour Maurice. Les points forts du pays ? L’accès à l’éducation primaire, au logement, l'amélioration des conditions sécuritaires et le respect des droits des citoyens. Les points à améliorer se situent au niveau de l’environnement, du faible taux de poursuite d’études supérieures et de la tolérance envers les minorités comme les immigrants, les homosexuels, ou entre les différentes communautés religieuses.

Le facteur économique est toujours le plus prisé pour caractériser un pays. Les résultats du SPI changeront-ils la donne ? La Commission européenne s'est en tout cas engagée à intégrer le SPI au même titre que le PIB dans son processus d’attribution des aides aux pays défavorisés de l’Union Européenne.

L’argument des concepteurs du SPI : des évènements comme le Printemps arabe ou le mouvement «Occupy Wall Street» ont montré ces dernières années que la bonne santé économique d’un Etat ne reflète pas toujours ce que ressent la population. Et de reprendre à leur compte les paroles de Robert Kennedy en 1968 : « Le PIB permet de mesurer pratiquement tout, enfin excepté ce qui fait que la vie mérite d’être vécue. »

 

 

 

 

Text by lexpress.mu

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