Ils lui ont alors remis la somme convenue. Toutefois, ayant appris qu’il a déjà arnaqué d’autres personnes en leur vendant les mêmes rêves, ils se sont rendus au poste de police de Bel-Air, hier matin, lundi 22 juin pour le dénoncer.
Ce groupe de présumées victimes consiste en un menuisier et son épouse ainsi qu’une éducatrice accompagnée d’une autre personne. Elles racontent qu’elles ont fait la connaissance d’Imtiaz par l’intermédiaire de sa femme, qui suivait des cours avec l’éducatrice. «L’épouse m’avait approchée pour me dire que son époux faisait des démarches pour les gens afin de les envoyer en Suisse. Je me suis laissé tenter et voilà le résultat », regrette l’éducatrice.
Rs 150 000 comme salaire
Après plusieurs appels entre Imtiaz et l’éducatrice, cette dernière et son mari lui ont remis les 2 000 euros requis. «Il avait tenu une réunion à son domicile à Bel-Air. Il y avait au moins une trentaine de gens et tous étaient emballés à l’idée de partir pour la Suisse», raconte la jeune femme. Imtiaz les tenait soi-disant au courant de l’évolution des démarches.
Une fois en Suisse, ils devaient être employés par une agence de pièces de rechange pour automobiles. Ils devaient toucher un salaire de Rs 150 000, soit 20 francs suisses l’heure. Ils devaient travailler cinq fois par semaine.
Le menuisier déclare avoir eu vent des mensonges d’Imtiaz quand un des habitants qui étaient partis pour la Suisse – après avoir payé Rs 50 000 pour le billet d’avion – est rentré au pays. «Il nous a tout dévoilé.» Imtiaz leur avait assuré qu’il les recevrait à l’aéroport une fois qu’ils seraient arrivés et de les accompagner jusqu’à leur appartement.
«Or, rien de tout cela n’était vrai. Ceux qui sont partis ont été livrés à eux-mêmes, une fois en Suisse. Ils ont dû mendier pour avoir à manger. Ils dorment dans la rue et n’ont pas de travail», explique l’éducatrice.
En essayant de recouvrer leur argent, l’éducatrice et son époux ont été insultés et menacés. Imtiaz leur a demandé d’attendre trois mois avant qu’il puisse leur retourner leur argent et depuis, pas de nouvelle.