«C’est dommage qu’aujourd’hui, le directeur général de la commission est en train de prendre des décisions qui vont à l’encontre de ce principe», lâche sans détour par le biais d’un communiqué émis cet après-midi, mardi 14 juillet, Shakilla Jhungeer. Cette dernière a démissionné en tant que membre du board de l’Independent Commission against Corruption (ICAC).
Elle précise dans le communiqué que c’est principalement par rapport à l’affaire Sun Tan Hotels PTY Ltd qu’elle a pris cette décision. «Je ne veux pas être partie prenante de cette situation où à l’avenir j’aurais l’obligation de partager cette responsabilité collective, au niveau de la Commission dans les actions qu’elle entreprend pour le combat contre la corruption. ‘Personne n’est au-dessus de la loi’», confie Shakilla Jhungeer.
La commission, pour sa part, rappelle elle aussi dans un communiqué émis aujourd’hui, que l’enquête initiée le 6 juillet dernier est toujours en cours et qu’elle procède avec «toute la diligence que requiert une enquête de cette envergure». L’ICAC précise également qu’elle n’a pas dérogé et ne dérogera jamais à ses principes fondamentaux, ni dans cette enquête, ni dans aucune autre enquête.
Autre précision: l’ICAC traite toute enquête avec le même degré de sérieux et de professionnalisme. Par conséquent la Commission «ne confondra jamais vitesse et précipitation dans ses enquêtes. Ceci, afin d’éviter d’arriver à des conclusions hâtives. D’ailleurs, poursuit la commission, c’est avec regret qu’elle constate la persistance de commentaires sans retenue faits dans le sillage de cette enquête qui n’est pas encore terminée».
Entre-temps, hier, l’ICAC a adressé une lettre au DPP pour solliciter sa version des faits. Satyajit Boolell devra se présenter à la commission dans un délai d’une semaine car sa version est attendue pour boucler le dossier.