La file d’attente ? Interminable ! Idem du côté de celle de Phoenix, qui a été prise d’assaut par certains clients impatients. Et c’est à coup de : «Silence ! Silence !» qu’une employée a eu toutes les peines de monde à calmer les esprits. Les responsables ont même été contraints de fermer les portes du magasin, afin d’empêcher les bousculades…
A Bell-Village, c’est à 9 heures que le premier client, Presram Sookir, accompagné de son neveu Rudy Chuttoo, a pu franchir le seuil du magasin… Il affirme qu’il est arrivé sur les lieux à… 2 heures du matin ! Cet habitant de Vacoas, sachant que l’attente allait être longue, s’était muni de sa chaise pliante…
Tout comme lui, d’autres se sont réveillés aux aurores pour attendre l’ouverture de Courts Mammouth. «Mon mari était dans la file d’attente depuis 5 heures du matin et puis j’ai pris le relais. Nous sommes venus en famille avec mes enfants et mon petit-enfant», confie Saira Emamkhan. C’est surtout la curiosité, plus que l’envie d’acheter, qui l’a poussée à se déplacer. «On nous a dit qu’il y aurait des surprises donc on est venu voir», lâche-t-elle. Pour d’autres, à l’instar de Stephan Beeharry – qui attend depuis 6 heures du matin – ce sont les promotions annoncées pour la réouverture qui l’ont incité à se rendre à Bell-Village.
Avant que les portes ne s’ouvrent pour accueillir le grand public, les employés, eux, bouillonnaient d’impatience. «À voir tous ces gens qui attendent, je suis nostalgique. Je revis l’ouverture de Mammouth en 1985. Il y avait presque autant de monde», confesse Indrasen Dewkurrun. Pour Sarah Moollan, «c’est une joie indescriptible après tout ce que nous avons vécu. C’est le retour de l’équipe gagnante».
À l’intérieur, la succursale s’était parée de ses plus beaux atours pour accueillir ses clients. Ballons aux couleurs de Courts-Mammouth, clowns, hôtesses d’accueil, musique, démonstrations d’équipements et du face painting pour enfants étaient au rendez-vous. Et puisque cette année marque aussi les 30 ans de présence de cette enseigne dans le paysage mauricien, un gâteau d’anniversaire était au programme. Quant à David Issacs, Chief Executive Officer de Courts-Mammouth, il s’est dit «ému» et «surpris» par toute cette liesse.
Déception
Cependant, une fois l’effervescence de l’ouverture officielle passée, certains visiteurs ont avoué leur déception par rapport à ce que leur proposait le magasin. «On nous avait promis des surprises mais on ne voit rien», souligne Sarah. «On ne trouve pas ce qu’on est venu chercher. Il n’y a pas une grande variété et les promotions ne sont pas si importantes que cela.»
Et, si Mammouth avait trouvé sa place dans le cœur des Mauriciens dans les années ’80, en sera-t-il de même 30 ans plus tard ? Le mastodonte parviendra-t-il vraiment à écraser la concurrence ? Réponse dans les mois à venir…