L’express s’est intéressé à ce que deviennent les objets convoités par les voleurs. Plusieurs scénarios sont possibles. Survol.
Les objets sont restitués à leurs propriétaires
Dans la mesure où les éléments volés sont des biens matériels, ils sont restitués aux propriétaires lorsqu’ils sont retrouvés. Mais là encore, il y a des procédures à suivre. Les réclamants doivent démontrer que l’objet en question est bien à eux. Ils doivent produire une preuve d’achat ou tout autre élément témoignant de l’appartenance de l’objet.
Il y a la possibilité que les items récupérés soient abîmés. Dans ce cas, la police les rendra aux propriétaires dans le même état. Mais si ce sont des articles assurés, alors c’est l’assurance qui entrera en jeu. Bien évidemment, la manière dont la restitution sera faite, le cas échéant, dépendra des conditions mentionnées dans le contrat d’assurance.
Les objets non retrouvés sont revendus par des receleurs
Dans certaines circonstances, les objets dérobés peuvent avoir été revendus. C’est souvent le cas pour les bijoux. La police continue à enquêter jusqu’à savoir qui en a fait l’acquisition. Une fois l’enquête close, l’affaire est référée en cour de justice si la victime souhaite éventuellement poursuivre le malfaiteur.
Les biens sont irrécupérables
Il n’est pas rare que les articles volés ne soient pas retrouvés. Si c’est de l’argent par exemple, il se peut que le voleur l’ait déjà dépensé. La police ne peut, selon notre source, généralement rien faire dans un tel cas, le bien étant irrécupérable. C’est donc une perte sèche pour les victimes. À noter que ces dernières n’ont droit à aucune compensation.
Vente aux enchères
Il arrive aussi que les victimes de vol ne viennent pas réclamer leurs biens soit parce qu’elles sont décédées soit parce qu’elles ont quitté le pays, entre autres. Ne pouvant pas garder ces objets indéfiniment, la police organise occasionnellement des ventes aux enchères. Celles-ci sont ouvertes au public et se tiennent le plus souvent dans l’enceinte des Casernes centrales. Des avis sont alors publiés dans la presse.
Une personne ayant par le passé trempé dans des affaires de recel a accepté de nous dévoiler quelques-unes de ses anciennes pratiques. Elle explique que certains voleurs exercent dans des réseaux de recel. Les objets les plus convoités sont principalement des appareils électroniques, tels que des téléviseurs et des lecteurs DVD. En revanche, les téléphones mobiles n’ont pas forcément la cote auprès des receleurs car ces appareils sont trop compliqués à décrypter, dû aux systèmes de sécurité de plus en plus sophistiqués.
«Une fois que les objets sont volés, ils sont stockés dans plusieurs endroits. Chaque personne impliquée dans le cambriolage garde une partie du butin», soutient ce receleur reconverti. Puis, les objets sont vendus à des particuliers. L’élément qui attire les acheteurs est le prix de revente. «Les articles sont revendus à un tiers du prix du marché», poursuit l’ancien receleur. Il ajoute que les receleurs raffolent surtout de bijoux. Selon lui, il y aurait même «des bijoutiers qui sont mêlés à ce trafic. Mais attention, pas n’importe lesquels! On parle là de personnes ayant des appareils pour fabriquer des bijoux sans nécessairement posséder une bijouterie».