Le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, Mahen Seeruttun, a qualifié ce jour d’« historique » pour le secteur du thé ainsi que pour le village de Dubreuil et les planteurs de thé. « Nous voyons aujourd’hui une renaissance du secteur du thé, un secteur qui était notre fierté dans les années 70 et 80. Il est en déclin depuis ces dernières années », a-t-il déclaré, avant de critiquer l’ancien gouvernement, qui « ne s’est pas intéressé » au sort de ce secteur. « Si l’ancien gouvernement avait pris des mesures pour relancer le secteur, nous aurions été loin aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Le ministre affirme qu’à sa nomination comme ministre de l’Agro-industrie en 2014, il a rencontré M. Kuangfu, le promoteur chinois qui lui a expliqué son projet en parlant de la qualité du thé mauricien. « Je faisais face à de nombreux défis et je voulais un soutien de la part du gouvernement. J’ai alors demandé à mes officiers de me donner une vue globale de la performance de cette industrie dans le monde. J’ai appris que ce secteur se portait bien et qu’il y avait un bon potentiel à Maurice. J’ai alors senti qu’il fallait le relancer », a-t-il expliqué.
Le secteur du thé à Maurice renaît à travers la réouverture de l’ancienne usine de thé de Dubreuil. « Aujourd’hui, l’industrie du thé à Maurice et dans le monde entier connaît une croissance assez importante de par la gamme de produits à base de thé qui sont consommés de par le monde. Environ 1 300 planteurs cultivent le thé à Maurice. Nous avons un manque de thé sur le marché local et avons recours à l’importation », a souligné le ministre, avant de rappeler l’aide offerte par le gouvernement en termes de fertilisants gratuits à tous les planteurs de thé pour leur permettre d’augmenter la production. Des outils, notamment des cisailles, leur ont aussi été offerts en vue d’améliorer la récolte.
Quant au ministre des Affaires et des Coopératives, Sunil Bholah, il a estimé que le secteur du thé a un « bon potentiel » à Maurice. « C’est une bonne décision que vous avez prise en étant présent dans ce secteur », a-t-il dit au promoteur chinois. Il y a, poursuit-il, d’une part, un manque de thé dans notre pays, et d’autre part, des opportunités pour l’exportation. « Cette usine vient à un moment opportun pour offrir des opportunités aux planteurs de thé de la région », a-t-il déclaré. Cette nouvelle usine de thé compte employer environ 150 personnes, toutes habitant la région de Dubreuil.