Il estime que le pays possède divers produits touristiques. De plus, dit-il, les excursions culturelles, les activités sportives et éco-touristiques, les restaurants, les clubs et pubs, entre autres, doivent être intégrés dans le programme. « Nous ne pouvons pas priver les touristes des beautés qu’offre notre destination », souligne-t-il.
Maurice est-il un centre grandeur nature pour touristes retraités avec l’option intégrée du « All-in » ? La perception qui prévaut est que le « All-in » est la seule voie possible pour la destination avec une industrie touristique qui se meurt à l’image de la clientèle visée par les opérateurs du secteur. Opérateurs, PME et restaurateurs et les autorités touristiques entre autres ne partagent pas cet avis.
Des moyens existent pour redynamiser ce secteur… L’industrie touristique connaît, en ce moment, une réorientation pour sortir de l’impasse, notamment à travers l’interaction des associations d’opérateurs touristiques et par un regain de dynamisme de l’organisation des Îles Vanille, qui ravive, en même temps, la compétition entre nos îles.
Christian Lefèvre, Managing Director de Coquille Bonheur, qui se bat depuis des années pour mettre un terme au « All-in », se dit très satisfait de la prise de position de la MTPA. Il partage l’avis de Robert Desvaux. En effet, dit-il, les différentes régions de l’île offrent des produits différents : le Nord avec son light-lire et sa multitude de restaurants, le Sud, une retraite paisible, des excursions dans la nature, trekking, l’Ouest, la pêche au gros et l’Est qui compte à son actif le plus grand lagon. « Le ‘All-in’, poussé par les opérateurs extérieurs, n’est pas fait pour Maurice », soutient-il.
Ajay Jhurry, président de l’ATO, indique, lui, que ceux qui dictent la destination, c'est-à-dire les réceptifs qui se sont associés aux hôteliers ou avec les TO internationaux, ne voient pas cette démarche d’un bon œil. Il souligne que l’industrie touristique est dominée par de grands hôteliers. Et, il estime que pour soutenir la vision d’étoffer l’offre touristique, une volonté commerciale très importante est indispensable.
« La réussite de cette démocratisation dépendra beaucoup de la représentation des partenaires au sein de la chaîne de distribution. Nous disposons déjà d’un atout avec le parc des petits hôtels et para-hôteliers. Contrairement aux grands groupes hôteliers qui conserveront, eux, leurs priorités commerciales en vendant leurs chambres d’hôtel, leurs restaurants et d'autres services proposés. Le gérant d’un petit établissement, lui, aura tout le plaisir d'accueillir le client en l'encourageant à sortir de son établissement car celui-ci ne dispose pas de toutes les facilités », précise-t-il.