MITD (Mauritius Institute of Training Development)
Il s’agit du rapport du Fact-Finding Committee institué sur l’affaire MITD (Mauritius Institute of Training Development), où des allégations selon lesquelles Naden Chedumbrum, un ex-moniteur d’éducation physique de cet établissement, était accusé d’avoir entretenu une liaison avec l’une de ses élèves, une adolescente de 14 ans, avaient fait surface.
Cette affaire a défrayé la chronique depuis 2011. Le rapport, comme l’avait déclaré l’ex-ministre de l’Éducation Vasant Bunwaree à l’Assemblée nationale en avril 2013, vient innocenter Naden Chedumbrum. Ce document de 18 pages établi aussi que la fille n’a jamais eu de relations sexuelles.
Mais la magistrate Véronique Kwok, qui a présidé les travaux du Fact-Finding Committee, est allée plus loin dans ses conclusions.
L’incapacité de gérer la situation, et vu la large couverture médiatique consacrée à cette affaire, a amené le grand public à penser qu’il y avait « cover-up » et que Naden Chedumbrum était un protégé politique. Cette phrase de la magistrate Véronique Kwok brise d’un coup toutes les accusations faites de tout bord dans cette affaire, surtout de la part de l’opposition MSM-MMM d’alors.
La présidente du Fact-Finding Committee souligne qu’il y a eu plusieurs manquements au niveau du MITD dans la manière dont le dossier a été traité à l’époque, mais elle insiste que tout cela aurait pu être évité si la police avait agi promptement quand l’ex-épouse de Naden Chedumbrum avait logé sa plainte en novembre 2011.
À l’avenir la présidente du Fact-Finding Committee recommande que la police agisse le plus tôt possible sur des plaintes de cette nature, et cela qu’importe la personne qui la consigne.
Le Fact-Finding Committee a conclu qu’il n’y a pas eu de rapport sexuel et que des 28 témoins qui ont déposé du 22 février au 15 mars 2013, personne n’a pu affirmer qu’il y avait une certaine proximité entre Naden Chedumbrum et la mineure.
Pis encore, la plupart ont affirmé s’être basé sur des rumeurs. Vasant Bunwaree a longtemps insisté pour que le rapport soit rendu public, allant même jusqu'à inviter Paul Bérenger à un face-à-face public pour en découdre.
Sauf que le rapport dort toujours au fond d’un tiroir au Bureau du Premier ministre. Un Fact-Finding Committee financé par les contribuables, qui a conclu à une tempête dans un verre d’eau.