Dans le cadre de l'accord sur la migration circulaire, signé en septembre 2012, entre le ministère du Travail de Maurice et celui d’Italie, un programme de placement et de la formation a été développé. L'objectif est de former les Mauriciens dans le secteur d'agro-alimentaire, du tourisme, et de la pêche. Cette année, 60 Mauriciens voleront pour l’Italie pour suivre des formations sur une période de 15 jours.
C’est ce que confirme Hootesh Ramburn, coordinateur de projet pour l'International Organisation for Migration (IOM). Il souligne que ce programme est financé par l'Union européenne pour lequel les bénéficiaires n’ont rien à payer. Notons qu’en 2013, 30 entrepreneurs ont profité de cet avantage. La deuxième phase aura lieu en juin 2015 en Bologne, Italie et sera coordonnée par ISCOM Emilia Romagna. La formation dans le tourisme portera sur les métiers de sommelier, cuisinier et la gestion des 'hôtels alors que dans la pêche, elle sera dédiée aux skippers et aux aquaculteurs.
Au niveau de la National Employement Foundation (NEF), qui travaille en étroite collaboration avec les autorités françaises, on apprend que depuis 2010 à ce jour, 32 personnes sont parties en France à travers le programme de migration circulaire. Par ailleurs, dit une source, cette année environ 12 Mauriciens partiront pour travailler dans un hôtel français nommé Pullman. " Grâce aux accords signés, les compagnies mauriciennes peuvent aussi prendre l'avantage et apportent des expertises françaises. Les contrats peuvent durer sur une période de 12 mois et une extension de six mois", souligne notre interlocuteur.
Depuis la mise en place du programme de migration circulaire pour le Canada en 2007, 462 Mauriciens sont partis pour le Canada. Uniquement pour 2014, 47 Mauriciens sont partis, indique Hootesh Ramburn. Les 'Unskilled Workers', dit-il, travaillent pour un salaire de 15 CAD par heure, soit Rs 386. Les mécaniciens gagnent entre 25 CAD et 30 CAD par heure, soit entre Rs 643 à Rs 772. Ces derniers travaillent en moyenne 40 heures par semaine. Cependant, précise notre interlocuteur, les opportunités d'emplois dans l'avenir seront temporaires, soit une durée entre trois et neuf mois.
Auparavant, dit-il, les Mauriciens pouvaient travailler pour une période de deux ans. " C'est dû à un nouveau règlement qui est entré en vigueur le 1er octobre 2014. Presque tous les permis de travail canadiens exigent un Labour Market Impact Assessment (LMIA), afin d'embaucher un travailleur étranger temporaire. Ainsi, sans ce document, l'offre d'emploi n'est pas valable et le recrutement est rendu difficile", explique-t-il. Néanmoins, ajoute-t-il, les employeurs dans les provinces telles que l'Alberta et la Saskatchewan cherchent toujours des Mauriciens. " Les métiers sollicités demeurent des mécaniciens, des peintres industriels, des soudeurs et des bûcherons", souligne-t-il.