Archive Photo: Navin Ramgoolam
Pour la première fois depuis le début de l’enquête policière, le leader du Parti travailliste (PTr) s’est expliqué sur l’affaire Roches-Noires.
Lors de son passage aux Casernes centrales mardi, le leader du PTr a rédigé sa déposition dans les locaux du Central Criminal Investigation Department (CCID). Pendant plus de trois heures, l’ancien Premier ministre a répondu aux allégations de son ancien ami, l’homme d’affaires Rakesh Gooljaury qui avait allégué que Navin Ramgoolam lui a demandé de « pren sarz » du vol survenu à son bungalow. Ce qui a valu à l’ex-PM une inculpation pour entente délictueuse.
Dans sa déposition, Navin Ramgoolam se dit « victime d’une vendetta politique ». Il a nié en bloc les allégations portées à son encontre par Rakesh Gooljaury, qualifiant les dires de ce dernier de « faussetés ». Après qu’il ait consigné sa déposition, les enquêteurs ont adressé de questions à Navin Ramgoolam. Mais, selon nos informations, ce dernier a fait prévaloir son droit au silence. L’ancien Premier ministre est attendu au bureau du CCID à nouveau ce vendredi pour la suite de sa déposition. Après l’affaire Roches-Noires, Navin Ramgoolam devra s’expliquer sur les Rs 220 millions retrouvées lors de la perquisition de son domicile, à Riverwalk. Dans le sillage de cette affaire, il répond d’une charge provisoire de blanchiment d’argent.
Suite à la saisie de cet argent, Veena Ramgoolam a déjà été entendue par les hommes de l’assistant commissaire de police (ACP) Heman Jangi. L’épouse de l’ancien Premier ministre a fait comprendre aux enquêteurs que c’est Navin Ramgoolam qui se charge de tous les aspects financiers de la vie conjugale. Pour faire face à la justice, Navin Ramgoolam a fait appel à un panel comprenant les avocats Yousouf Mohamed, Gavin Glover, Shaukaat Oozeer, Hicham Oozeer et Nadim Hyderkhan.