Après six mois d’inactivité, le problème est, semble-t-il, sur le point d’être surmonté. Des sources bien informées laissent entendre que la National Development Unit (NDU) a pu honorer une importante tranche de l’ardoise de Rs 1,5 milliard accumulée sous l’ancien régime. « Nous avons soumis nos listes de travaux urgents depuis le début de l’année, or aucun chantier n’a pu démarrer faute de moyen. Le problème est que cela est très embarrassant pour nous. Quand nous nous rendons sur le terrain, nous avons du mal à expliquer nos contraintes », explique un PPS actif dans le Sud. Les seuls projets en cours sont ceux dont les contrats avaient été alloués sous le précédent régime, mais là encore, plusieurs sont sur le point d’être complétés.
« Même les cadres de la NDU ne savent pas vraiment où on en est. Ils ne semblent être au courant de rien. Nous avons demandé des explications à plusieurs reprises, mais personne n’a été en mesure de nous répondre», avance un autre PPS en charge de certaines régions des Plaines-Wilhems. Les PPS avaient adressé une lettre au Premier ministre, à la fin de mai dernier, pour lui faire part des difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. Dans une déclaration à l’Assemblée nationale le 3 mars dernier, sir Anerood Jugnauth avait soutenu que la situation de ce corps parapublic « est vraiment pourrie ». Le chef du gouvernement avait par la même occasion annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire un état des lieux.