Rencontre jeudi 13 août entre David Isaacs, à la tête du consortium qui reprendra les activités des magasins Courts, et des représentants de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) et le ministre du Travail Soodesh Callychurn à son bureau.
Tous les emplois chez Courts ne pourront être sauvés, selon les premières indications, car la compagnie est dans une situation critique. Les derniers arrivés seront les premiers à prendre la porte de sortie ; ce qui concerne les jeunes salariés de Courts.
« La situation chez Courts, tout comme à Iframac, est désastreuse. Virtuellement il n’y a pas de stock. Franchement, il ne sera pas possible de préserver la totalité des emplois. En revanche, nous essayons de nous conformer aux règlements du gouvernement et les licenciements se feront sur la base “last in first out”.
« Beaucoup d’employés concernés par le dégraissage sont des jeunes qui comptent à peine quelques mois de service chez Courts. C’est triste, mais inévitable. Et ils pourront se servir de l’expérience acquise avec la compagnie pour chercher des emplois », explique David Isaacs.
Si David Isaacs estime que les choses reprendront leur cours normal chez Courts d’ici trois semaines, Reaz Chuttoo, représentant syndical des employés de Courts, estime qu’il y a toujours des zones d’ombre à clarifier : « La réunion [jeudi 13 août] a débouché sur des retombées encourageantes, mais il existe plusieurs zones d’ombre à clarifier. Il y aura des licenciements, mais l’on ne sait toujours pas qui seront ces employés.
« Le flou persiste aussi sur le paiement que devra effectuer le gouvernement lors de ce deal. On devra attendre le retour du ministre Roshi Bhadain pour avoir des précisions », déclare Reaz Chuttoo.
Voilà une déclaration qui risque d’alimenter la polémique autour de la reprise des magasins Courts.
David Isaacs, à la tête d’un consortium qui reprendra les activités des magasins Courts, dans une déclaration à Radio Plus ce vendredi matin 14 août, reconnaît qu’il n’était pas le « preferred bidder » pour la reprise de Courts. « Oui, c’est vrai que je n’étais pas le ‘preferred bidder’. J’ai respecté cela », a-t-il affirmé.
David Issacs estime que le gouvernement a préféré qu’il reprenne les activités de Courts car le management avait peur pour les emplois et vu la situation dans laquelle se trouve l’industrie du meuble.
Courts Asia était également dans la course pour la reprise de Courts. Son CEO, Terry O’Connor, compte alerter le gouvernement singapourien sur la façon dont sa filiale a été évincée au profit du consortium de David Isaacs. Il profitera de la présence de la délégation ministérielle mauricienne, menée par Vishnu Lutchmeenaraidoo, pour le faire.