Le lancement a été effectué dans les locaux de l’Icac à Moka.
L’Icac concède qu’il est compliqué de coincer les fonctionnaires qui ne respectent pas les procédures dans toutes les transactions d’achat et de vente utilisant les fonds publics.
Cette difficulté est attribuée à des failles dans la Public Procurement Act, qui peuvent être contournées occasionnant des actes de corruption. En attendant, l’Icac a dépoussiéré le code de conduite pour encadrer ces procédures.
Le code de conduite a été revu, mais il n’a pas force de loi. Il s’agit des paramètres que doivent respecter les fonctionnaires.
Explications d’Ishwar Jingut, responsable du département prévention de l’Icac :
« Le but d’avoir un code de conduite pour ceux travaillant avec les fonds publics (procurement) est de pouvoir établir des normes. Le code de conduite complémente la loi existante ».
Un fonctionnaire doit ainsi connaître les paramètres dans lesquels il peut opérer et le code de conduite vient le lui rappeler.
« Le code de conduite établit la ligne de démarcation entre le fonctionnaire et les fournisseurs, et la relation qu’ils partagent. Il faut faire attention », affirme Ishwar Jingut.
Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats de la fonction publique, concède que des fonctionnaires sont au courant des manquements de la Puplic Procurement Act et ils s’en servent pour bénéficier de certains avantages :
« Nous sommes au courant que certains projets sont alloués en tranches pour contourner les règlements. Un projet de Rs 1,5 million peut être “cassé” en deux », déplore Rashid Imrith.
L’Icac reçoit beaucoup de plaintes au sujet des procédures non respectées relatives à l’allocation des contrats publics. Mais les failles de la loi ont permis à certains fonctionnaires de s’en sortir en évitant des poursuites devant la justice.