Archive Photo
Ils sont déjà deux à s’être ouvertement prononcés en faveur de la peine capitale. À commencer par le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun qui s’est exprimé le dimanche 28 février à ce sujet. Et pas plus tard que samedi, c’est le ministre de l’Environnement Raj Dayal – un ancien commissaire de police – qui a aussi dit qu’il était en faveur de cette peine, à condition, a-t-il dit, que la culpabilité du suspect soit prouvé sans l’ombre d’un doute.
Et ils ne seraient pas les seuls, selon nos recoupements d’informations. Ils seraient même plusieurs au sein du MSM à avoir l’intention de se prononcer en faveur de la réintroduction de la peine de mort durant les prochains jours dans le but de combattre la criminalité.
Au niveau constitutionnel, la réintroduction de cette peine ne devrait pas poser de problème. Mais la question qui se pose est la suivante : est-ce que les partenaires de l’alliance gouvernementale comptent-ils tous emboîter le pas à ceux qui souhaitent s’exprimer en faveur de cette pratique ? Car il convient de souligner que le PMSD, qui fait partie de l’alliance, est contre la peine de mort.
Dans l’hypothèse où un projet de loi à ce sujet voit le jour à l’Assemblée nationale, les parlementaires, affirme-t-on, seront appelés à voter selon leur conscience. C’est en 1987 qu’a eu lieu la dernière condamnation à mort, à Maurice. Et la peine capitale a été abolie en 1995.