L’opération d’abattage de 80 boeufs, moutons et cabris atteints de fièvre aphteuse se poursuivra aujourd’hui. Elle a débuté le samedi 6 août. Si les résultats des analyses provenant de l’Afrique du Sud étaient disponibles durant la journée d’hier, aucun responsable n’en avait pris connaissance, estimant que priorité devait être accordée aux opérations de vaccination et d’abattage. À Rodrigues, l’abattage démarre ce mercredi 10 août.
«Les résultats des tests sont arrivés de l’Afrique du Sud, mais le chef vétérinaire n’était pas en mesure de m’informer, confirme Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie, la priorité actuellement est aux opérations de vaccination et d’abattage.» Selon le ministre, le service vétérinaire dispose de suffisamment d’éléments pour obtenir un diagnostic précis. «Quand vous regardez l’ampleur, c’est confirmé que c’est bien ça. L’Afrique du Sud ne représente qu’une troisième opinion,» estime le ministre.
Situation compliquée
Les deux sites de quarantaines à Maurice, situés à Vallée-des-Prêtres et Richelieu, sont surveillés de près de même que les autres fermes sous la supervision des techniciens du ministère et des vétérinaires. Le centre de Vallée-des-Prêtres compte une dizaine d’animaux affectés provenant d’une cargaison arrivée le 15 juillet.
C’est à Rodrigues que la situation est plus inquiétante. Quelque 4 500 animaux au total doivent y être abattus. «À Rodrigues, la situation est compliquée, reconnaît Mahen Seeruttun, ils ont fait appel au commissaire de police pour son assistance. Ils ont demandé l’aide de vétérinaires de Maurice également pour aider dans l’exercice de vaccination et d’abattage.»
Quant à la question de compensation aux éleveurs, le ministre de l’Agro-industrie avoue ne pas trop s’en soucier pour le moment. «Il y a une formule de compensation, mais à ce stade, la priorité est de contrôler et de contenir la maladie, explique-t-il, les services vétérinaires dressent un inventaire des abattages effectués.»