La tentative d’acquisition remonterait vers la fin de 2016. Elle a pour protagonistes un gestionnaire du fonds d’investissement 1Malaysia Development Bhd ou 1MDB et un homme d’affaires thaïlandais. Ce dernier, selon l’article, est un ami du financier malaisien soupçonné d’avoir détourné des milliards de dollars (un milliard de dollars est équivalant à Rs 33,6 milliards) du fonds 1MDB. Le financier malaisien a nié ces allégations, selon The Wall Street Journal.
Comme toute transaction touchant l’actionnariat d’une banque, ayant un permis d’opération de la Banque de Maurice (BoM), l’aval du régulateur est nécessaire. Or, la Banque centrale fait bloc contre le deal, sur des possibilités de liens entre un des hommes-clés de la partie acheteur et le scandale 1MDB qui a des ramifications mondiales. Le régulateur va plus loin. Il informe le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis sur l’offre.
En amont à l’acquisition, des transactions administratives et financières interviennent. D’une part, il y a l’enregistrement d’une compagnie auprès du Registrar of Companies. L’homme d’affaires thaïlandais transfert une somme de 11,6 millions de dollars sur son compte à la Century Banking Corp. À travers une série de transferts, la somme entretemps convertie en roupies, atterrit sur le compte d’une firme légale. C’est à ce moment — fin 2016 ou début 2017 — que la Banque centrale est en présence d’une demande d’acquisition de parts majoritaires dans la Century Banking Corp (appartenant au groupe Ghanim Bin Saad Al Saad du Qatar).
The Wall Street Journal cite Yandraduth Googoolye, First Deputy Governor, dans l’article. Celui-ci rassure que la BoM agira selon les pouvoirs qui lui ont été conférés.