Plus besoin de permis pour importer le poisson et le lait

Le ministère de l’Industrie, du commerce et de la protection des consommateurs a enlevé plusieurs produits alimentaires comme le poisson, le lait, la pomme de terre, l’oignon, les échalotes, l’ail, le limon et le citron vert de la liste des produits nécessitant un permis d’importation. Cette décision fait suite aux recommandations formulées dans le rapport sur les barrières non tarifaires.

«Mais les procédures pour l’importation ne sont pas aussi simples, les importateurs devront obtenir au préalable un certificat du ministère de l’Agro-industrie attestant son ‘clearance’. Au Trading Division de mon ministère on va seulement délivrer le permis. On veut faciliter la tache des importateurs», a déclaré Cader Sayed-Hossen le ministre de l’Industrie, du commerce et de la protection des consommateurs au Matinal lundi.

«Avec le certificat du ministère de l’Agro-industrie, a expliqué Cader Sayed-Hossen, les autorités savent déjà quel type de produit va entrer sur le marché local. «On veut simplifier les choses. Si le ministère de l’Agro-industrie octroi à l’importateur son certificat alors il n’y a pas lieu d’avoir un permis. Si l’on prend le lait qui est un produit sensible alors on a déjà un permis que les importateurs doivent avoir. Ils doivent avoir un certificat du ‘pre market inspection’ et avec ce document ils peuvent importer le lait», a expliqué Cader Sayed-Hossen. Cette décision simplifiera les choses pour des importateurs, a-t-il déclaré.

Hemraz Ghina, directeur du National Cold Storage (NCS), a déclaré au Matinal qu’avec cette libéralisation n’importe quel type de poisson va pénétrer le marché mauricien. «Aujourd’hui avec les permis on est en train de trouver des poissons comme le pengasus dans le circuit commercial mauricien qui est offert en vente sous un autre nom,  le bassa. Ce type de poisson est interdit sur le marché mauricien car il détériore la santé des consommateurs. Avec n’importe quel type de produits sur le marché, les Mauriciens risquent d’avoir des problèmes de santé», a-t-il déclaré. Le directeur du NCS a aussi ajouté que le pays importe les oignons et on ne sait  même pas si ces oignons sont porteurs de quelque maladie. «Aujourd’hui avec tous les contrôles imposés aux importateurs, des produits qui ne respectent pas les normes arrivent à pénétrer le marché. Qu’adviendra-t-il avec la libéralisation?» Hemraz Ghina se demande aussi pourquoi le gouvernement ne libéralise pas le marché du poulet qui permettra aux Mauriciens de faire une économie jusqu’à 30%.

Rajesh Ramdenee, le managing director de Tiremaster, un des gros importateurs du lait à Maurice a souligné, lui, que le gouvernement a raison de libéraliser le marché. «Pour avoir un permis c’est juste une question de procédures. Si une compagnie respecte toutes les procédures alors elle aura son permis mais maintenant cette décision du ministère va faciliter la tâche de plusieurs personnes. Le marché du lait est déjà saturé et plusieurs marques du lait sont commercialisées. Cette décision du ministère ne changera rien car on a déjà un marché qui est très compétitif. Elle va éviter le travail de la bureaucratie.»