Dans les jours qui viennent ce secteur ne fera qu’honorer les commandes qui ont déjà été passées, a déclaré au Matinal Danielle Wong, directrice de la Mauritius Export Association (MEXA).
“Les exportateurs n’ont pas encore reçu des commandes et ils ne savent que faire. En sus, ils doivent faire face à des concurrences venant de pays comme la Chine, le Bangladesh et la Turquie qui vendent leurs produits à un prix plus compétitif. Toutefois, la compétition avec la Turquie risque de nous causer d’énormes préjudices”, a-t-elle ajouté.
Si la crise continue à nous affecter, cela va mettre le secteur dans une situation difficile selon des opérateurs du textile.
Doute pour le marché européen
Ahmed Parkar, directeur de Star Knitwear, a lui indiqué qu’il a pas mal de commandes à honorer pour l’instant. “Je suis assez confiant. Dans mon cas, j’ai des commandes pour les deux prochains mois et pour l’instant on n’a pas encore reçu des commandes pour les mois de juillet et août. Ce n’est pas ce qui tracasse le plus car en ce moment l’Afrique du Sud est en train de jouer un rôle. Mais nous sommes toujours inquiet en ce qui concerne l’Europe car on n’a pas encore eu des commandes”, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, tout dépend de la demande et de l’offre, a soutenu Danielle Wong. “C’est la vente de nos produits sur le marché qui va tout décider pour les mois à venir. En ce moment, les pays où on en vend sont affectés par la crise. De ce fait, nous avons pu exporter nos produits vers l’Afrique du Sud qui représente un nouveau marché pour nous.”
“En ce qui concerne le marché européen, on a toujours un doute car on ne sait quelle sera l’ampleur de la nouvelle crise qui affecte ce continent. On a doit vendre nos produits à un prix inférieur et cela nous affecte énormément”, a affirmé la directrice de la MEXA.
L’industrie du textile emploie la majorité de la main-d’œuvre active, soit emploie 55 000 paires de bras directement et 150 000 indirectement. Si ce secteur devait fermer ses portes plusieurs personnes pourraient se retrouver sans emploi.