«Même les meilleurs étudiants, souvent avec un second class first Division, ne réussissent pas à ces examens», explique Hafeez Toofail, étudiant en 3e année de LLB à l’Université de Maurice.
Avec l’entrée en vigueur le 3 septembre de la Law Practitionners (Amendment) Act, c’est une ouverture de la profession légale qui s’opère.
Ainsi, sous cette nouvelle loi, les Mauriciens admis au barreau de la Nouvelle Zélande, de l’Australie, du Canada ou de la France pourront pratiquer à Maurice. Jusqu’à présent, seuls ceux admis au barreau de l’Angleterre ou du Pays de Galles pouvaient pratiquer à Maurice.
Si Hafeez Toofail compte prendre l’examen à Maurice, de nombreux étudiants, ont opté pour les examens en Angleterre, jugés plus facile. Il faut, cependant, en avoir les moyens. « Il faut compter environ Rs 4 millions », soutient l’avocat Ravi Rutnah. Car, outre l’année dédiée à l’examen du barreau, l’étudiant mauricien doit suivre un « conversion course ». « Il faut donc deux ans, alors qu’à Maurice, cela me prendra 10 mois seulement », explique l’étudiant.
Une inquiétude demeure : le marché pourra-t-il absorber l’arrivée des nouveaux avocats. Les études de droit ne mènent pas seulement à la pratique en cour, mais peut ouvrir de nouvelles opportunités, de plus en plus nombreuses, notamment dans la filière financière. « Surtout que faire sa place dans la profession légale reste ardu », témoigne Ravi Rutnah.