Au total, ce sont environ 130 000 tonnes de cannes qui ont été incendiées dans le nord du pays depuis le début de la période de coupe. Le dernier incendie non autorisé a été répertorié mardi après-midi à Côte-d’Or.
Un certain nombre de champs de cannes ont été incendiés de façon intentionnelle (“controlled burning”), sous la supervision des services de pompes à incendie, pour que le dépaillage ne puisse pas constituer un problème pour les coupeurs de canne. Vu l’ampleur de la situation, un comité a été institué pour suivre de près l’évolution de la situation à travers le pays avec l’arrivée de l’été.
Police et SMF en patrouille
Des patrouilles régulières de la police et de la Special Mobile Force sont mises à contribution pour assurer la surveillance des champs de canne à travers le pays. La région de l’Est est plus particulièrement visée par les autorités.
Les gens qui circulent dans les champs ou à leurs abords seront interpellés par la police pour des besoins de vérification de leurs objectifs. Toute personne trouvée coupable d’avoir incendié un champ de canne de façon criminelle sera passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 20 ans.
Les autorités compétentes s’intéressent maintenant à l’Est. Elles ne souhaitent pas que le scénario qui a prévalu dans le Nord s’y produise. Cette région est placée sous haute surveillance.
Pour prévenir des cas d’incendie criminel, la direction d’Alteo (ex-Deep-River/Beau-Champ Ltd.) a décidé d’organiser, demain, une séance de travail au Club House de Beau-Champ à l’intention des stakeholders de la région pour sensibiliser sur les méfaits de ces incendies.
Les champs de canne du Nord regorgent d’un potentiel de broyage de 880 000 tonnes. 35 000 tonnes de canne y ont été incendiées récemment. Fort heureusement, le volume de canne brûlée a pu être broyé à temps à la sucrerie de Belle-Vue pour éviter des pertes financières et de teneur en sucre.