Education Obligatoire: Tous les Enfants en Classe à Partir de 3 Ans

10 years, 9 months ago - July 24, 2013
Education Obligatoire: Tous les Enfants...
Ouvrir l’accès au préprimaire aux enfants dès l’âge de 3 ans figure parmi les nombreux objectifs du ministère de l’Éducation.

Le ministre de tutelle, Vasant Bunwaree, a l’intention de ramener l’âge de la scolarisation obligatoire à 3 ans au lieu de 5 ans. Cette mesure ne se concrétisera pas sans la révision de la loi. Le ministre de l’Éducation, qui a évoqué cette initiative lors d’un forum sur les enfants à besoins spéciaux, jeudi dernier, a aussi laissé entendre que des sanctions seront appliquées à l’encontre des parents qui ne respecteront pas la loi. Toutefois, le projet du ministre Bunwaree n’est pas sans rappeler l’amendement de l’Education Act en 2004 pour rendre l’éducation obligatoire jusqu’à l’âge minimum de 16 ans. Mais depuis la promulgation de cette loi, les mécanismes de contrôle pour accompagner celle-ci, dans le but de (i) s’assurer que les enfants en âge d’être en classe sont en effet scolarisés et (ii) combattre l’absentéisme chronique, sont plutôt «maigres». Aussi, malgré les sanctions prévues par la loi (jamais appliquées jusqu’ici), de nombreux enfants du primaire continuent à s’absenter de manière chronique. Quant aux enfants de moins de 16 ans qui ne vont pas à l’école, ils sont tout aussi nombreux. Au ministère de l’Éducation, on se veut optimiste. Des mesures à caractère social appliquées dans le primaire ont donné des résultats encourageants. Ainsi, grâce à la distribution de nourriture dans les écoles en Zone d’Éducation Prioritaire (ZEP), la présence des enfants en classe a été boostée. Les écoles du mainstream, rappelle Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union, connaissent aussi la problématique de l’absentéisme. «Dans certaines écoles, les parents sont autorisés à assister à l’assemblée matinale. C’est une bonne chose, dans la mesure où les maîtres d’école peuvent en profiter pour leur passer des messages sur l’importance de l’éducation», déclare Vinod Seegum.
Au secondaire le e-register aurait, selon le ministère de l’Education, aidé à dissuader les collégiens, surtout ceux en upper secondary, à faire l’école buissonnière. Le e-register, suivi d’un système d’alerte par SMS, ne fonctionne pas toujours, notamment pour des raisons techniques et durant les périodes d’examens. Le syndicat des enseignants du secondaire public explique que, lorsque la connexion Internet ne marche pas ou s’avère trop lente, les préposés au e-register ne peuvent appliquer le système et alerter les parents. Le système d’alerte par SMS aurait fait ses preuves dans le lower secondary. Pourquoi? Parce que les plus jeunes ont peur des représailles et craignent leurs parents, explique-t-on du côté du syndicat.
Et puis, il y a l’aide sociale de Rs 750 par enfant scolarisé, aux familles nécessiteuses. Une des conditions requises pour bénéficier de ce soutien financier, est la présence quasi constante de l’enfant à l’école.
Actuellement, c’est le taux de fréquentation dans le secteur du pré-primaire qui intéresse le ministère de l’Éducation. Il est certain qu’en rendant l’éducation obligatoire à partir de 3 ans, le pourcentage d’enfant admis dans ce secteur pourrait atteindre les 100%. Selon le ministère de l’Éducation, à ce mois, près de 97% des petits Mauriciens fréquentent le préprimaire. Mais si le ministère de l’Éducation va de l’avant avec son projet, il lui faudra annexer une section préprimaire aux écoles primaires où cette structure est inexistante. «Tous les parents ne peuvent payer une école maternelle privée pour leurs enfants», insiste Vinod Seegum.

 PRIMAIRE ÉCOLES DÉLAISSÉES : La faute à la compétition
La classe de Std I à l’école gouvernementale d’Allée Brillant est vide. Celle de la Std III comprend 4 élèves et il en est de même dans la classe de 4e. Alors que la population estudiantine de cette école primaire de la Zone 4 devrait être de 200 écoliers, elle n’est que de 38. L’école d’Allée Brillant n’est pas la seule dans cette situation. Selon les chiffres de la Government Teachers’ Union, La Mount Ory Government School accueille 40 enfants. Idem pour l’école de Verdun. Il y aurait quelque 20 écoles qui opèrent avec moins de 100 enfants. Depuis que le spectre de l’éventuelle fermeture de la Noë Némorin Government School, à Trou-aux-Biches, pour cause de taux de fréquentation très basse, plane dans la région, le cas des écoles à faible population malgré leur capacité d’accueil fait débat. «La question qu’on doit se poser est pourquoi y-a-t-il une grande différence entre les établissements aux yeux des parents?», se demande l’ancien ministre de l’Éducation, Steve Obeegadoo. Si ce dernier laisse comprendre que la course vers des écoles stars et celles qui affichent de bonne performance académique est à l’origine de l’érosion d’élèves dans certaines établissements, de son côté Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union, pense avoir une des solutions à cette problématique. «Il faut rebaptiser ces écoles, leur donner des noms d’écoles dites stars. Par exemple, au lieu d’avoir fermé l’école d’Icery à Forest-Side, on aurait pu lui donner le nom de Hugh Otter Barry. Le changement de nom aide à revaloriser l’école», dit le syndicaliste. C’est justement l’intérêt grandissant des parents pour la quarantaine d’écoles les plus cotées à travers le pays qui a quasi forcé le ministère de l’Éducation à retravailler le catchment area des établissements. Ce qui explique le retard causé dans les procédures d’admission en Std I, cette année.
En effet, alors que cet exercice se tient habituellement entre les mois d’avril et mai, il n’a toujours pas eu lieu. «C’est une question de jours», nous a-t-on indiqué au ministère de l’Éducation. Prêts à tout pour envoyer leurs enfants dans les meilleures écoles, les parents négligent les établissements qui sont pourtant à quelques minutes de leur résidence. «Cette situation est malsaine!», scande Steve Obeegadoo. D’un côté, il y a des écoles surpeuplées et, de l’autre, celles délaissées qui méritent l’attention de l’État.  S’il se dit contre l’idée de fermer les écoles à faible population, il explique que cela obligerait les enfants à voyager pour se rendre dans les établissements où ils seront déployés. «Le progrès dans l’éducation a été de rapprocher l’école des familles!», fait-il ressortir. Steve Obeegadoo souhaite que l’actuel ministre de l’Éducation ouvre la discussion avec les parents d’élèves concernés.
Par ailleurs, on pourrait voir dans cette question d’écoles peu fréquentées une solution au problème de pupil/teacher ratio. Les classes comptent en moyenne 30 élèves et plus dans certaines écoles. Le nombre élevé d’enfants par enseignant a toujours fait partie des griefs des syndicalistes. L’occasion est, peut-être, propice pour régler ce problème. Il faudrait, auparavant, donner plus de moyens aux écoles où la demande est faible et proposer un quota d’élèves en Std I dans le mainstream. Pour l’instant, le ministère de l’Éducation n’a pas dégagé de plan pour les écoles à faible taux de population. Les enfants qui y sont admis devraient tous finir leur scolarité dans leurs établissements respectifs.

 

Text by Le Mauricien

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