Virus Ebola: Alerte Mondiale

9 years, 8 months ago - August 04, 2014
Virus Ebola: Alerte Mondiale
«Le virus Ebola prend 3 à 10 jours pour se manifester chez l’homme», soutient Ishaq Jowaheer, médecin à la Private Medical Practitioners Association.

C’est la raison pour laquelle 75 personnes provenant de l’Afrique de l’Ouest et autres pays à risque sont actuellement sous observation. Depuis la semaine dernière, les services sanitaires à Maurice sont sur le qui-vive.

Cela, même si «aucun cas suspect de l’Ebola n’a été répertorié à Maurice jusqu’à présent», concède  Ishaq Jowaheer.

Maurice est-elle préparée en cas d’alerte ? «Les protocoles sont déjà établis, notamment au port et à l’aéroport», confirme Ishaq Jowaheer. En effet, depuis que l’alerte a été donnée et que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie était hors de contrôle, les effectifs ont été renforcés et des screening plus réguliers sont effectués sur tous les passagers. Principalement, ceux provenant d’Afrique de l’Ouest ou qui auraient été en contact avec des personnes sortant de cette région gangrenée par l’Ebola.

Les services sanitaires sont en alerte depuis jeudi.  À l’aéroport, le suivi des passagers en provenance des pays affectés a été intensifié, de leur arrivée jusqu’à leur résidence. Le «Thermal Scanner» est mis à contribution : il indique la température corporelle des passagers, ce qui permet de savoir si l’un deux présente des symptômes de fièvre. Enfin, la «Surveillance Team» du ministère postée à l’aéroport est à l’affût : l’équipe doit détecter les cas suspects et, s’il le faut, s’assurer que le protocole est bien appliqué. Il en va de même au port.

Bien que le ministère affirme «qu’il n’y a pas de voie maritime» pour le virus, sa «Surveillance Team» reste aussi aux aguets.

Les cliniques et autres institutions médicales sont aussi en alerte. Pour le Dr Mukesh Sooknundun, directeur de la clinique du Nord, le personnel est très vigilant et fait très attention aux fortes fièvres et aux hémorragies, surtout chez les patients qui proviennent des pays affectés par la maladie. «On est inquiet, on a peur de passer à côté d’un cas.»

Il ajoute que même s’ils détectent un petit rhume ou une pneumonie, ce n’est pas suffisant pour confirmer ou infirmer la présence du virus. «Les gens doivent déclarer leur itinéraire, ils ne doivent pas cacher les endroits par lesquels ils sont passés», rappelle-t-il.

729 morts en Afrique de l’ouest

Si Maurice est épargnée, ce n’est pas le cas dans les autres pays notamment la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Cette fièvre hémorragique, contre laquelle il n’existe aucun vaccin, a déjà tué 729 personnes. Parmi elles, des dizaines de médecins et infirmiers qui soignaient des personnes atteintes. Et d’après les derniers chiffres publiés par l’OMS, plus de 1 200 cas confirmés ont été répertoriés depuis le début de l’épidémie. La Guinée est à ce jour le pays le plus touché.

«Nous sommes confrontés à une situation d’urgence sanitaire majeure. L’épidémie est virulente, meurtrière, nombre de nos compatriotes meurent et nous devons agir pour interrompre sa propagation», a déclaré à Reuters le ministre libérien de l’Information, Lewis Brown.

Un médecin américain, Kent Brantly, qui travaille pour l’organisation caritative Samaritan's Purse au Liberia et qui avait été infecté en Afrique par le virus Ebola, a été rapatrié aux Etats-Unis samedi. Selon le site internet étranger BFMTV, son état de santé est jugé «encourageant».

Outre le Dr Kent Brantly, une de ses assistantes, Nancy Writebol, a, elle, aussi contracté le virus Ebola. Elle devrait être rapatriée aux Etats-Unis dans les prochains jours pour être traitée dans le même hôpital que son collègue.

Aucun traitement ni vaccin contre l’Ebola

En ce qui concerne l’origine du virus tout est encore flou pour l’heure mais des chauves-souris pourraient être ses hôtes naturels. Le virus atteint les primates et les antilopes de manière irrégulière, entraînant leur mort. L’Ebola se transmet aux hommes suite à des contacts avec des animaux infectés et s’introduit ensuite dans les populations par le sang, les sécrétions, les contacts indirects. Et, il n’existe à ce jour aucun traitement ni vaccin spécifique contre cette maladie.

 

Text by lexpress.mu

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