Fin D'année Scolaire 2014 : Examens en Pleine Agitation Politique

9 years, 7 months ago - September 10, 2014
Fin D'année Scolaire 2014 : Examens en ..
À quelques jours du début des examens, des bouleversements sur le plan politique font craindre une éventuelle campagne électorale.

Après l’annonce officielle d’un accord trouvé entre le Ptr et le MMM cette semaine, c’est désormais la date des prochaines élections qui est le sujet des préoccupations. Mais quelles seraient les répercussions d’une campagne électorale à cette période cruciale pour les collégiens, dont certains voteront pour la première fois ? Si la majorité de nos intervenants pensent qu’une élection déstabilisera les élèves et leurs parents, en revanche d’autres sont d’avis qu’il n’y aura aucun impact,  estimant pour leur part qu'il y a un désintérêt des jeunes à la politique…

Plus de 55 000 candidats se préparent pour leurs examens de fin d'études primaires et secondaires, qui démarrent bientôt. Parallèlement, le spectre d’une probable entrée en campagne électorale plane depuis l’annonce officielle d’un accord entre le Ptr et le MMM. Compte tenu de l’utilisation des écoles et de certains collèges pour les élections et du fait qu’une campagne crée toujours des agitations sur le plan social, la coïncidence des deux événements n’est pas bien vue par certains. Ali Yearoo, président de l’Education Officers Union, est de ceux-là. « Ce n’est pas la période propice pour entrer en campagne électorale. Du moins jusqu’au 1er décembre. Cela va déstabiliser les élèves et leurs parents. »

L’enseignant est d’avis que l’ambiance même dans le pays va changer et que les élèves vont être confrontés d’une manière ou d’une autre à cela, notamment à travers les médias. Il ne manque pas non plus de signaler que certains collèges seront utilisés pour le dépôts des candidatures et le vote. En même temps, des collèges sont convertis en centre de correction pour certains papiers de Cambridge.

Jacques Malié, recteur du collège du St-Esprit, ne partage pas cet avis. Il avance que la tenue des élections à cette période des examens risque même de passer inaperçue. « Les jeunes sont coupés de la politique. Ils ne s’y intéressent pas ; ne savent même pas ce qui se passe dans le pays. Et je ne suis même pas sûr qu’ils iront voter », dit-il sur la base d'un constat autour de lui. Le désintéressement des jeunes, ajoute-t-il, fait qu’ils seront indifférents au déroulement d’une campagne électorale en cette période.

Ravindranath Seelochurn, président de l’Union des recteurs des collèges privés, pense, lui, au contraire, qu’une campagne électorale va certainement bouleverser la préparation des examens. En tant que recteur du collège Universal, à Rivière-du-Rempart, il est d’avis qu’en région rurale, les jeunes sont très impliqués dans les campagnes électorales. « Dans les villages, la politique occupe une place importante dans les familles. Je connais des collégiens qui sont politiquement très actifs. N’oublions pas que ces jeunes, qui passent leurs examens de SC et de HSC, seront demain sur le marché du travail. Certains voudront certainement se frotter au milieu politique afin d’augmenter leurs chances de trouver du travail. C’est une réalité à Maurice, on ne peut le nier. C’est pour cela que je dis qu’il n’est pas correct qu’une campagne se tienne en même temps que les examens. »

Ce dernier fait ressortir qu’avec les développements de cette semaine, il y a déjà une ambiance de campagne électorale dans l’air. « Les jeunes m’interpellent parfois en disant : “Monsieur, ki pe arive la ? Bann-la ki pou fer la ?” » Ravindranath Seelochurn rappelle une fois de plus la réalité des régions rurales : « Il y aura des réunions nocturnes, des rassemblements qui peuvent déranger le voisinage. »

Cet avis est partagé par le recteur d'un collège d'État, qui veut toutefois garder l'anonymat. Il ajoute que parmi les fonctionnaires qui travaillent pour les élections, on compte beaucoup d'enseignants. « Pour cela, il y a des réunions de préparation avec la commission électorale, alors qu'en même temps, ils devront corriger les papiers d'examens internes et nationaux. Certains sont même Invigilators pour les examens de Cambridge, qui dureront jusqu'à fin novembre.»

« Nou roule mem »…

Du côté des parents, la colère gronde à l'idée d'une éventuelle élection. Joanne, dont le fils est candidat aux examens de HSC, dit ainsi craindre particulièrement l'ambiance dans le pays. « Mon fils prend des leçons particulières et rentre assez tard par bus. S'il y a une campagne électorale, je serai vraiment inquiète et n'aurai pas l'esprit tranquille tant qu'il ne sera pas rentré. » Pour ce qui est de ses révisions, Joanne ne pense pas qu'il y aura une perturbation quelconque. « D'habitude, il révise le soir. À cette heure-là, c'est plutôt tranquille, sauf s'il y a un meeting à côté. » Il n'empêche que la mère de famille juge inappropriée la tenue d'une campagne électorale en période d'examens car l'ambiance dans le pays est différente. « Cela démontre que les politiciens ne pensent qu'à eux. Ils ne se soucient pas des inconvénients causés aux autres », rouspète-t-elle.

Mais en dépit de toutes les préoccupations des adultes, les jeunes, eux, prennent la chose avec humour : « Nou roule mem nou », disent Kevin, Dylan et Keshav, qui fréquentent un collège de la capitale. Ces futurs candidats aux examens de HSC ne se disent nullement inquiets de l'éventualité d'une campagne électorale en période d'examens. « On travaille dur depuis deux ans déjà pour cela et on reste fixé sur notre objectif. » Quant à savoir s'ils iront voter aux prochaines élections, ils laissent planer le doute : « On ne s'est pas encore décidé; on verra en temps et lieu. »

1995 ET 2014
Deux contextes différents

Si en 1995, des élections générales avaient eu lieu début décembre, la réalité de 2014 est autre, fait-on ressortir dans les milieux concernés. À commencer par le primaire, où il n'y avait pas de “resit”. Une cinquantaine d'écoles primaires à travers l'île seront engagées dans ces épreuves de rattrapage, qui se tiendront le 19 décembre. Qui plus est, certaines matières ont été réorganisées, nécessitant le prolongement des jours des examens.

Au niveau des épreuves de Cambridge, il y a eu une augmentation conséquente du nombre de matières en 20 ans. Donc, plus de jours d'examens et plus de centres occupés. Depuis 1995, le MES a aussi pris à sa charge la correction d'une vingtaine de matières à Maurice. Nombre de ces matières, comme les langues orientales ou la littérature française, ont un rapport avec le contexte local. Certains papiers sont même destinés uniquement aux candidats prenant part aux examens à Maurice.

La saison des examens

CPE
(23 650 candidats à Maurice, Rodrigues et Agalega)

  • Du 14 octobre au 17 octobre  
  • La correction des scripts et autres procédures : du 1er novembre jusqu'à la proclamation des résultats
  • Proclamation des résultats :  4 ou 5 décembre
  • “Resit” : 19 décembre
  • Résultats du “resit” :  24 ou 26 décembre
  • 5 727 surveillants pour les examens et 2 300 personnes impliquées dans le “marking”

Form III National Exams
(Environ 16 000 candidats)

  • Les 17, 20, 21 et 27 octobre

National Certificate in Prevocational Education

  • Du 20 octobre au 28 octobre

SC & HSC
(19 528 candidats pour le SC et 12 721 pour le HSC à Maurice et Rodrigues

  • Du 24 septembre au 29  novembre
  • Correction de scripts de SC :  du 3 novembre au 16 décembre

Lucien Finette, directeur du MES : « Nous remuerons ciel et terre »
« C'est vrai que nous sommes dans une période où il y a beaucoup d'examens et qui impliquent aussi la correction de scripts. Nous sommes au service de la population et si ces prochaines élections se tiennent avant décembre, le MES fera ce qu'il faut pour accommoder les examens dans ce contexte. Nous avons la faculté de réagir promptement en toute situation d'urgence. Nous remuerons ciel et terre pour organiser les examens dans la sérénité, et ce tout en faisant face aux contraintes imposées par ces  élections. Nous devrons, par exemple, trouver d'autres salles pour la correction des épreuves. En revanche,  il sera quasiment impossible d'apporter des changements en ce qu'il s'agit des centres d'examens qui se trouvent dans des écoles déjà identifiées et qui correspondent aux critères pour la tenue des épreuves dans les bonnes conditions. »  

CPE : un logiciel pour les révisions
Un CD interactif comprenant plus de 2 000 questions sur les cinq matières d'examens du CPE. Tel est l'outil conçu par Keep Moving Co Ltd et Intellektra. Selon Jean-Noël Zuel, qui a travaillé à l'élaboration de ce matériel, le but est de faciliter les révisions des enfants. « Tout est sur le CD. Il y a 400 questions du type QCM (questions à choix multiples) pour chaque matière. Après chaque série de questions, l'épreuve est corrigée et la bonne réponse est affichée », explique-t-il.

Aborder les révisions de cette manière est ainsi plus « fun », selon notre interlocuteur. Il y a trois façons de répondre aux questions : en vérifiant les réponses après trois questions; en répondant à 20 questions en 30 minutes; ou en répondant à 40 questions en 1 heure. Dans tous les cas, les bonnes réponses sont affichées par la suite. Les différents exercices ont été revus par des enseignants de carrière. Le CD est en vente à Rs 600 en librairie.

EXAMENS DE SC & HSC 2014

Contrôle renforcé pour contrer les tentatives de tricheries

Davantage des tricheries pour les questions à choix multiples ; 130 cas avérés l’an dernier, sanctionnés sévèrement par Cambridge

Puisque les mises en garde répétées au sujet d’éventuelles sanctions sévères de la part de Cambridge dans les cas de tricheries ne suffisent pas, le Mauritius Examinations Syndicate (MES) prendra de nouvelles dispositions lors des prochains examens de SC et de HSC pour mettre un frein à ces actes. Diminution du nombre de candidats par salle, augmentation de l’espace entre les pupitres des candidats, formation d'Invigilators pour une surveillance accrue... Et ce ne sont que quelques-unes des nouvelles mesures adoptées.
Certes, les cas de tricheries en salles d’examen et autres “malpractices” de la part des candidats existent ailleurs, mais ils sont beaucoup plus fréquents depuis quelques années à Maurice lors des examens de SC et de HSC. L’an dernier, lors de la correction des questions à choix multiples (QCM), Cambridge a relevé 130 cas où il y avait de forts soupçons de tricherie. L’examinateur anglais dispose d’un logiciel statistique lui permettant d’analyser les réponses des QCM et la performance des candidats aussitôt la correction terminée. Et c’est ainsi qu’il a détecté des similitudes s’agissant des scripts de candidats mauriciens. « Cambridge a enquêté sur ces cas et a demandé au MES de lui fournir certains renseignements. Il est aussi bon de savoir que Cambridge a le “sitting plan” des candidats dans toutes les salles. Après enquête, il y a eu sanctions dans la majorité des cas », affirme Lucien Finette, directeur du MES.

Le MES reconnaît que les possibilités de tricheries et de fraudes sont plus grandes aujourd’hui et son directeur soutient que les candidats sont informés bien à l'avance chaque année des règlements de Cambridge et des risques de sanctions sévères en cas de non-respect des consignes. Ces règlements sont par ailleurs répétés au moment de l’enregistrement des candidatures et de la distribution des “time-table”.« Il faut que les candidats comprennent que tout cas de tricherie et de fraude est jugé avec sévérité par Cambridge. Peut-être que ceux qui trichent ne se rendent pas compte au moment des faits qu’ils sont en train de jouer avec leur avenir », souligne le directeur du MES à l’intention des candidats. En effet, voici l’avertissement de Cambridge : « If students cheat, try to use unfair practice, or break the rules of the examinatio through malpractices, they may be disqualified from all their subjects and their results withheld. »

Le MES ne pouvait rester indifférent, dit la direction, aux 130 derniers cas de tricherie détectés. « Il est clair qu’il nous fallait renforcer les mesures pour que ce genre de problème ne se répète pas. Désormais, c'est zéro tolérance », insiste Lucien Finette. Pour accroître le contrôle, l’organisme a ainsi décidé de diminuer le nombre de candidats dans chaque salle afin d’avoir plus d’espaces entre les pupitres (il y a désormais une distance de deux mètres au moins entre les candidats). La mise en pratique de cette mesure a nécessité des salles additionnelles dans chaque centre d’examens et a, par là même, obligé le MES à augmenter le nombre d'Invigilators. En outre, le MES portera une attention particulière à partir de cette année au déroulement des épreuves de QCM en augmentant le personnel en salle. « Nous mettons l’accent sur la qualité de la surveillance. Nous sommes en train de professionnaliser la fonction d’Invigilator. Dans ce contexte, le MES a organisé, durant le mois d’août, des sessions de formation à l’intention des nouveaux surveillants et un peu plus de 2 000 personnes ont été formées pendant deux semaines », indique Lucien Finette. Pour l'heure, le MES a une banque de 6 000-7 000 surveillants.

Les sanctions plus sévères dans les cas de tricheries veulent-elles dire que Cambridge se montre plus méfiant à l’égard des candidats mauriciens ? « Il ne s’agit pas de méfiance. Trop de cas de fraude et de tricherie peuvent avoir une répercussion sur la validité des examens. C’est pour cette raison que Cambridge intensifie la nature des sanctions. Il y va aussi de la crédibilité du MES à qui on a confié la conduite de ces deux examens. Nous avons une grande responsabilité vis-à-vis de Cambridge. L’organisation de ces examens repose sur la solidité et la crédibilité du MES », répond son directeur.

FORM III NATIONAL EXAMS

Le calendrier officiel modifié à deux reprises sous la pression 

À la suite des protestations des organisations socioculturelles, le ministère de l’Éducation a été contraint de modifier par deux fois le calendrier officiel des examens nationaux de Form III, qu’il avait déjà envoyé aux collèges. Motif du mécontentement : la période des examens coïncidant avec la fête de Divali, qui sera célébrée le jeudi 23 octobre, et même un jour avant par la communauté tamoule. Dans une première circulaire aux écoles début août, le ministère les informe que ces examens sont prévus comme suit : vendredi 17 octobre, lundi 20 octobre, mardi 21 octobre et mercredi 22 octobre. Aussi les responsables des collèges ont été surpris de recevoir, quelques jours après, une autre circulaire les informant d’un changement de dates, précisant que ces examens se tiendront le lundi 20 octobre, le mardi 21, le mercredi 22 et le vendredi 24. Mais le nouveau calendrier ne plaisait toujours pas. Aussi, durant la semaine écoulée, les collèges ont reçu une autre communication officielle leur disant que « following several representations received at the ministry of Education the dates of the Form III National Assessment having been revided ». Les nouvelles dates sont : le vendredi 17 octobre, le lundi 20, le mardi 21 et le lundi 27. Ces nouveaux changements provoquent beaucoup de commentaires dans les collèges d’État et privés. « Le calendrier des jours fériés pour le pays est connu bien en avance. Comment se fait-il que les cadres du ministère de l’Éducation, en préparant l’année scolaire, n’en tiennent pas compte. Ce n’est pas la première fois que le ministère commet des bourdes en fixant des dates d’examens et doit alors se raviser », tonne un chef d’établissement. Par ailleurs, l’année scolaire 2014 pour le secondaire prend fin le vendredi 31 octobre et, selon des recteurs, les deux dernières semaines du mois d’octobre sont généralement réservées aux « end of year internal exams », qui concernent les Forms I, II, III, IV et Lower VI. Selon plusieurs recteurs, ces changements viennent bouleverser le calendrier de travail en cette fin d’année scolaire. « Si on se réfère aux nouvelles dates choisies pour les examens de Form III, faut-il comprendre que le ministère ne souhaite pas que les collèges organisent des examens internes le vendredi 24 octobre ? » se demande un recteur, qui ne cache pas son agacement. Interrogé à ce sujet, M. Ramjee, le président du syndicat des recteurs et assistants recteurs des collèges d’État, réagit : « Nous n’avons aucune objection pour que le ministère change de dates pour les examens de Form III. Mais le vendredi 24 octobre, qui est un jour normal, est un véritable casse-tête pour les recteurs. Que fait-on ce jour-là pour ne pénaliser aucun élève ? ».

 

Text by Le Mauricien

We also recommend

Tags Cloud
2010accidentsadvertisingAfrAsiaafricaagalegaagroAir Franceair mauritiusAirlinesairportairway coffeeAlvaro SobrinhoamazonAmeenah Gurib-FakimAMLandroidApollo Bramwellappleappointmentsappsarrestasiaauditaudit reportaustraliaaviationawardsBABagatelleBAIBangladeshbankbanksbarclaysbeachbeachesBeau Bassin-Rose HillbetamaxBOIboko haramBollywoodBOMbombingbpmlBPOBramer BankbrazilbrexitbudgetBusinessCanadacanecareercareer tipscasinoCCIDCCMCEBcementChagosCHCchinaCIELcigarettesconferenceConfinementCongoconstructioncontestCoronaviruscorruptionCourtCourtscouvre-feuCOVID-19CPBCPEcreativitycrisiscruise shipsCSOCT PowerCultureCurepipecustomerscustomsCWAcyclonedamDawood RawatDBMdeficitdenguedevelopmentdoctorsDomaine les PaillesDPPdrug traffickingdrugsDTAADuty FreeearthquakeebolaecoécoleseconomyEducationEgyptelectionselectoral reformelectricityEmiratesEmtelenergyENLentrepreneurshipEUEuropeeventsexamexamsexpoexportfacebookfairfarmersfeeFIFA World CupfinancefinancesFirefishfishingFlacqFlic-en-FlacFloodsfoodFootballforecastforeign workersFrancefraudfruitsFSCfuelfunnyGAARgamblinggamesgasgazaGermanygooglegovernmentGRAgreengreen energyhackershajjhawkershealthhealthcareHeritage Cityhistoryholidayshorse racingHospitalhotelhotel businesshotelshow toHRHRDCHSBCHSCIBLICACICTICTAID cardillegal fishingIMFimportindiaIndian OceanIndonesiainflationinfrastructureinnovationsinsuranceinternetInterviewinterview tipsinvestmentinvestmentsiosiPadiphoneiraniraqIRSISISisraelITItalyjapanJin FeijobjobsjournalismKenyaKPMGlandlawlawslayoffsleadershipLepeploanslocal governmentLockdownlotteryLRTLufthansaMadagascarmalaysiamalaysia airlinesmanagementmanagement tipsmanufacturingmarketmarketingmarketsMauBankMauritiansmauritiusMBCMCBMCCImeccaMedical CouncilmedicamentsmedicineMedPointmeetingMEFMESMetro ExpressMEXAMicrosoftMIDMIEmigrationminimum salaryminimum wageMITDmlMMMmoneymoney launderingmotivationmoviesMozambiqueMPAMPCMPCBMRAMSCMSMMTMTCMTPAMusicMV BenitaNandanee SoornackNarendra ModinatureNavin RamgoolamNavind KistnahNCBnceNDUnetworkingNew Mauritius HotelsNHDCNigeriaNobel Prizenorth koreaNTCNWCCofficialsoffshoreoilOlympic GamesOmnicaneorangeOUMPakistanpalestineparliamentPaul BérengerPhilippinesPhoenix Beveragespicture of the daypiracyplagePMPMOpmsdPNQpolicepoliticsportPort LouisPort-LouispostPravind JugnauthPRBpricepricesproblemprostitutionprotestspsacPSCpsychologyPTRpublic servicequatre-bornesrainsRakesh Gooljauryratingsreal estatereformsrepo rateRESrestaurantsresultresultsReunionriceroadsRoches-Noires caseRodriguesRogersRose-HillRoshi BhadainRussiaSAJsalariessalarysalessamsungsaudi arabiasbmSCscamscandalscholarshipscholarshipsSchoolschoolssciencesecuritySeychellessharksshootingshoppingshopping mallSICsicomsingaporeSITskillssmart citysmartphonesSMeSMEDASobrinho casesocial mediasocial networks & messengerssolar energysouthsouth africasouth koreasportSportsstartupsstatisticsstatsSTCstrategystreet vendorsstrikestudysuccesssugarSun Tan caseSunkai casesyriaTAtabletsTanzaniataxtax heaventaxesteaTECtechnologytelecomterrorismtextilethailandthefttime managementtipstourismtradingtrainingstransporttrendstunaTurfTurkeyTVtyphoonukukraineunemploymentunionsuniversityuomUSUTMvacanciesVacoas Popular Multipurpose Cooperative SocietyVacoas-Phoenixvarma casevegetablesVideo of the DayvisaVishnu LutchmeenaraidooWaterWaterparkWeatherWhitedot Casewi-fiWMAWorld BankXavier-Luc DuvalYEPzimbabwe