Nos 30 compatriotes étaient pris au piège dans les inondations au Cachemire. L’émotion était palpable. Ils sont contents d’avoir pu retrouver “leur paradis après avoir connu l’enfer”. Encore sous le choc, certains ne veulent pas se remémorer leurs calvaires.
Vers 17 heures à l’aéroport SSRN, les rescapés étaient à bout de force et devant la presse, ils ont raconté comment ils ont essayé de survivre pendant trois jours sans nourriture et eau. Ils ont raconté qu’ils ont dormi dans les rues de Cachemire. Les rescapés pointent du doigt les policiers indiens qui les ont malmenés car ils ressemblaient aux Indiens. Selon eux, les autorités indiennes ne voulaient pas les laisser passer car ils ne ressemblaient pas à des touristes. Ils ont frappé à plusieurs portes en vain.
Daniah Danayah, un homme de 65 ans, dit qu’il avait perdu tout espoir de survivre à cette catastrophe. Il déplore le fait de n’avoir pas reçu de l’aide des autorités et ont dû se débrouil-ler seul pour regagner Delhi. Les couples Mooneapillay et Narrainen sont unanimes en disant “nun truv lamor”. Candasamy Narrainen a ajouté, les larmes aux yeux, qu’il a failli perdre sa femme car cette dernière est asthmatique.
Les 30 Mauriciens s’étaient rendus en Inde le 2 septembre dernier pour un séjour de 16 jours. Pour la plupart, c’était un voyage très attendu. Le 6 septembre, ils sont rentrés au Cachemire. Selon Navindranathsingh Bissoondoyal, ils ont dû s’enfuir du ‘boathouse’ pour s’abriter dans un hôtel. Mais tôt le matin, ils se sont enfuis de l’hôtel car il y avait cinq pieds d’eau dans l’hôtel. Ils ont marché plus de sept kilomètres car les routes ont été bloquées par un embouteillage monstre. Ils ont escaladé une colline.