En effet, Maurice est l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de primates à l’industrie de la recherche internationale. Par ailleurs, les expériences sur les animaux se déroulent généralement en toute discrétion et le public est donc très peu conscient du sort de ces singes une fois qu’il aient quitté le sol Mauricien pour attérir dans des laboratoires étrangers. Une enquête secrète, menée par le BUAV dans l’un des principaux laboratoires d’Europe qui est en fait un utilisateur de singes mauriciens, dénonce le calvaire que subissent ces animaux intelligents et sensibles.
L’étude indique aussi que des dizaines de milliers de singes sont emprisonnés dans de grandes fermes en béton, voire dans un environnement artificiel sans arbres, où ces animaux sont condamnés à y passer toute leur existence, pour se reproduire afin de servir l’industrie de la recherche. Une fois exportés, les cobayes sont soumis à des interventions chirurgicales majeures, comme le révèle l’extrait d’une séquence vidéo dans un laboratoire allemand. Selon le BUAV, cet exercice provoque souvent des enflures, des ecchymoses et des saignements et la plupart des singes sont tués à la fin de cette expérience. À noter qu’Air France est la principale compagnie aérienne responsable de l’export des primates depuis l’île Maurice.