Énergie à Petite Echelle : 2,5 MW Injectés au Réseau du CEB

9 years, 6 months ago - October 14, 2014
Énergie à Petite Echelle : 2,5 MW Injectés ...
Depuis le lancement du projet Small Scale Distributed Generation (SSDG) en décembre 2010, plusieurs abonnés se sont lancés dans la production d’énergie à petite échelle, injectant une puissance totale d’environ 2,5 MW au réseau du Central Electricity Board (CEB).

A ce jour, le CEB a reçu plusieurs demandes de Maurice et de Rodrigues dans les catégories résidentielle, commerciale et industrielle (projet SSDG avec un Feed-In Tariff), totalisant une puissance d’environ 4,1 MW, et des demandes dans les catégories publique, éducationnelle, charitable et religieuse (projet PECR) pour une puissance d’environ 1,6 MW. Entre décembre 2010 à mai 2011, lors de la première phase du projet SSDG pour une capacité de 2MW, le CEB a reçu un nombre élevé de demandes. De même, quand la deuxième phase du projet pour une capacité de 1 MW a été lancée en novembre 2011, la puissance de 1 MW a été vite atteinte. De septembre 2011 à décembre 2011, l’énergie exportée sur le réseau du CEB se chiffrait à  2 334 kWh tandis que pour l’année 2012, c’était 193 000 kWh. En 2013, ce chiffre est passé à  1 197 516 kWh, ce qui démontre que le projet a atteint son but.

Le projet SSDG est en ligne avec le concept Maurice Ile durable. Ce projet est destiné à ceux désirant produire de l’électricité pour leur propre consommation à partir de sources d’énergies renouvelables et vendre l’excédant au CEB. Les demandeurs sont catégorisés comme suit : résidentiel, commercial et industriel. Ils sont autorisés à produire de l’électricité à petite échelle. C’est un système qui génère de l’électricité à partir des sources d’énergies renouvelables telles que le soleil, le vent et l’eau. Selon un haut cadre du ministère de l’Energie et des services publics, on peut avoir un système de SSDG à base d’énergie solaire, qui utilise une technologie de photovoltaïque ou un système qui exploite l’énergie du vent en utilisant la technologie éolienne. Le  troisième type de technologie qui peut être utilisé est la mini turbine hydraulique, précise-t-il.

 “Dépendant des sources d’énergies renouvelables disponibles ainsi que la technologie utilisée, les abonnés peuvent produire de l’énergie électrique, pour leur propre consommation, et vendre tout excès d’énergie produite au CEB, par le biais des réseaux électriques”, soutient le haut cadre. Une fois le projet démarré, le client dépose une demande au CEB pour être connecté au réseau de distribution. Si toutes les conditions sont réunies, le dossier sera approuvé par le CEB et la  procédure complétée en huit semaines. Les clients qui ont déjà obtenu leur permis doivent soumettre un plan de mise à exécution. Selon les prévisions, le CEB espère injecter une puissance au-dessus de 3 MW à son réseau d’ici fin 2014.

Le projet concernant les petits producteurs d’électricité a démarré avec la mise en œuvre d’un Grid Code et un tarif d’achat pour le surplus d’énergie exporté par ces catégories de demandeurs de SSDG. Le Grid Code est un document qui établit les paramètres et les procédures à suivre par les consommateurs qui envisagent d’installer un système de SSDG chez eux et se connecter au réseau de distribution du CEB. Le Grid Code, qui a été préparé en 2010 dans le cadre du projet SSDG, fait actuellement l’objet d’un réexamen par un consultant qui a été désigné par la Banque mondiale, en collaboration avec le PNUD/GEF et le CEB. Le projet SSDG a pour objectif principal d’alléger la facture énergétique de l’Etat. A cet effet, le gouvernement mise sur la démocratisation de la production énergétique pour satisfaire la demande croissante en électricité qui connaît une  hausse annuelle de 5% et réduire ainsi la consommation d’énergies fossiles. Selon les prévisions du CEB, nos besoins énergétiques augmenteront de 37% sur les dix prochaines années. Par ailleurs, l’Energy Strategy, document qui définit la politique énergétique nationale, propose le développement des SSDG dans le court et moyen termes afin de satisfaire les demandes en énergie dans le pays.

La connexion des SSDG au réseau du CEB comporte plusieurs avantages dont la production de l’énergie propre, le développement de techniques énergétiques d’avenir et la réduction des coûts d’investissement dans l’achat du pétrole, de l’huile lourde et du charbon.

 

Text by Le Matinal

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