Est-ce la dernière fois que ces examens se tiendront ? En tout cas, que ce soit du côté de l’alliance PTr-MMM que du bloc MSM-PMSD-ML, l’on affirme que l’on veut «dépasser le CPE». Et la solution de 9-Year Schooling est plus que jamais privilégiée.
Au sein du gouvernement sortant, des comités techniques planchent sur la concrétisation de ce projet. «Le Catchment Area a déjà été défini. Nous avons établi la liste des écoles qui seront affiliées aux collèges régionaux», fait ressortir une source au sein du ministère de l’Éducation.
Dans une déclaration à l’express, Steven Obeegadoo, ancien ministre de l’Éducation mauve et candidat au n° 17 (Curepipe-Midlands), parle d’un consensus entre le PTr et le MMM sur cette question. «Le PTr et le MMM sont sur la même longueur d’onde. Nous voulons aller au-delà des examens de sélection que représente le CPE», fait-il comprendre.
D’ajouter qu’en ce moment précis, l’alliance travaille sur un programme commun. «Ce serait bien de consulter les documents du ministère de l’Éducation en ce qui concerne le 9-Year Schooling et de construire dessus», avance Steven Obeegadoo.
Sollicitée, la députée Leela Devi Dookun indique que le MSM travaille sur un projet éducatif menant vers le 9-Year Schooling. «Je ne peux pas commenter sur la disparition des examens du CPE car tous les aspects de notre projet n’ont pas encore été définis. Mais c’est sûr que nous mettrons en avant ce projet lorsque nous serons à la tête du gouvernement», fait-elle ressortir.
Toutefois, pour Dharam Gokhool, ancien ministre rouge de l’Éducation, une éventuelle concrétisation du 9-Year Schooling l’année prochaine serait prématurée. «Cela n’a été qu’une intention exprimée jusqu’à présent», fait-il valoir. Il estime que le concept demeure flou. «Si l’on veut abolir le CPE, il faut donner la parole aux parents et à d’autres stakeholders. Or rien n’a été fait jusqu’à présent», fait-il remarquer.
Du reste, selon l’ancien ministre, le 9-Year Schooling ne serait qu’un «raccourci» et ne règle en rien les problèmes réels de l’éducation, à savoir le taux d’échec qui tourne autour de 30%. Ces problèmes, insiste-t-il, proviennent de la petite enfance.