La Market Intelligence Cell Contre les Fraudes Financières

Lancée en décembre 2013, “la cellule mise beaucoup sur la prévention par la collecte de renseignements sur les activités frauduleuses dans le secteur financier des banques, entre autres. Nous comptons beaucoup sur la dénonciation et autre communication informelle. Une adresse courrier électronique, micell@bom.mu et un numéro vert, le 149, ont été mis à la disposition du public pour rapporter tous les crimes financiers.

La BoM entend traiter chaque cas rapporté en toute confidentialité’’, dit Rajshri Jutton Gopy, ‘Chief Intelligence, Compliance and Enforcement’ de la Banque de Maurice. Dans de nombreux cas, la BoM procède à des examens sur place afin d’approfondir des enquêtes, et agit également en étroite collaboration avec les autres institutions et organismes, tels la ‘Financial Intelligence Unit’, la ‘Financial Services Commission’ et la police, entre autres. Selon Rajshri Jutton Gopy, “il y a, à Maurice tout un arsenal d’instruments pour lutter contre la fraude financière notamment, la loi bancaire, la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act et les directives émises par la Banque centrale pour lutter contre le blanchiment de capitaux”.

 “Les banques commerciales doivent mettre en place des mesures de contrôle appropriées pour empêcher qu’elles ne deviennent les proies faciles des fraudes financières’’, a déclaré celui-ci.

Ainsi d’après les directives de la Banque centrale, les banques ne sont pas autorisées à ouvrir des comptes anonymes ou des comptes sous des noms fictifs. Elles doivent identifier leurs clients et vérifier leur identité au moyen de documents et d’informations provenant de sources fiables et indépendantes comme une carte d’identité ou un passeport. Les banques sont tenues d’identifier le bénéficiaire ultime de la relation d’affaires et de prendre des mesures raisonnables et nécessaires pour vérifier son identité ; comprendre ou obtenir des informations sur l’objet et la nature de la relation d’affaires envisagée ; exercer une vigilance constante à l’égard de la relation d’affaires et assurer un examen attentif des opérations effectuées pendant toute la durée de cette relation d’affaires, afin de s’assurer qu’elles soient cohérentes. La banque centrale devrait être informée de tout cas de fraude dans un délai de sept jours.

“Nous avons aussi émis des directives aux banques afin qu’elles s’assurent de la mise en place de contrôles rigoureux pour des transferts de capitaux, des faux chèques bancaires, des cartes bancaires qui ont été clonées. Nous avons même mis en garde le public contre le clonage des cartes et nous leur avons communiqué des mesures de prévention à prendre pour éviter d’en être victimes’’, explique Rajshri Jutton Gopy, de la BoM.