Raj Dayal affirme que son ministère a l’intention d’instaurer un mécanisme pour éliminer les abus quant à l’accaparement des plages. «Les marchands peuvent exploiter une portion de la plage tant qu’ils ne gênent pas l’espace», a-t-il ajouté.
Nombreux sont les Mauriciens qui déplorent le fait que les plages de l’île sont accaparées par les loueurs de transats. Ils revendiquent leur droit de profiter des plages publiques et indiquent qu’ils auraient aimé qu’elles retrouvent leur esthétisme d’antan.
À Trou-aux-Biches, une vingtaine de transats ont pris d’assaut le bord de mer. Ils sont loués aux touristes principalement, à Rs 700 pour la journée. Derrière les chaises longues, on retrouve des familles mauriciennes, qui n’ont d’autre choix que de se mettre loin de la mer. «Je trouve cela aberrant. Nos plages ne nous appartiennent plus. Il n’y a même pas d’espace pour jouer. Comme les touristes, nous aurions aimé profiter du soleil», explique un père de famille qui a emmené ses enfants à la plage pour une journée de détente.
Sur la plage de Mon-Choisy, une dizaine de transats sont alignés. Des touristes finlandais en vacances indiquent que la location d’un transat leur coûte Rs 600 pour la journée. «Nous ne trouvons pas cela normal. Nous souhaitons que les autorités sévissent contre ce type d’injustice», lancent-ils.
Sur la plage de Péreybère, la situation est encore plus alarmante. «La plage est déjà petite. Nous voudrions profiter de l’espace sans avoir à éviter les transats qui sont partout», lancent des habitants de Goodlands qui viennent régulièrement à Péreybère en famille. «Nos enfants n’ont même pas d’endroit où construire un château de sable.»