Thaipoosam Cavadee: en Hommage à Muruga

Ce faisant, ils commémoreront la victoire de la divinité Muruga, fils de Shiva, sur les démons Asuras. C’est pieds nus que beaucoup fouleront le bitume, portant sur leurs épaules de lourds «cavadees», structures en bambou parfumées et décorées.

Avant d’entamer les processions, un célébrant percera la langue des dévots avec une petite aiguille appelée vel, représentant la lance du fils de Shiva. Toutefois, d’autres n’iront pas jusqu’à cette extrémité, mais se mettront un bâillon, les deux pratiques ayant le même objectif, à savoir, ne pas être tenté de parler à son entourage tout le long de la procession jusqu’au kovil et être en communion avec la divinité Muruga.

Le Thaipoosam Cavadee est aussi marqué par la pratique de transporter un cavadee sur ses épaules ou un sombou plein de lait sur la tête. Celle-ci viendrait d’une légende du sage Agastya qui aurait demandé à Idumban, son disciple, de lui rapporter deux collines nommées Sivagiri et Saktigiri. Alors qu’Idumban les avait récupérées et transportées chacune sur ses épaules, il a dû livrer bataille à un garçonnet qui jouait sur une des collines.

Le garçonnet prit le dessus sur le sage et l’aurait ligoté. L’enfant n’était autre que la divinité Muruga, fils de Shiva. C’est pour rendre hommage à la bonté et la dévotion d’Agastya que la divinité Muruga a promis de bénir tous ceux qui transporteraient un fardeau en son honneur. Tous ces actes de pénitence servent à un rapprochement spirituel.

En ce qui concerne le lait du sombou, il sera versé sur la statuette de la divinité Muruga. À l’issue des prières, ce lait sera redistribué aux dévots qui le porteront à la maison où il sera bu. Les familles doivent alors offrir un dîner à quelques personnes.