Toutefois, avant d’apposer sa signature sur ce document qui est appelé à donner une nouvelle image au centre financier mauricien, trois points ont été soulevés au gouvernement indien suivant les discussions de l’accord.
Aux interrogations sou-levées suite aux récentes négociations en Inde, le minis-tre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, répond avoir écrit une lettre au gouvernement indien via le haut-commissaire indien à Maurice. “J’ai mentionné trois points sur lesquels je cherche des précisions sur l’accord qui doit être signé”. “Si les explications sur ces trois points sont clarifiées, l’accord entre Maurice et l’Inde sera le meilleur que le pays ait eu”, a-t-il dit.
Vishnu Lutchmeenarai-doo a précisé que l’accord n’existe pas tant qu’il ne l’a pas signé. “C’est le ministre des Finances qui le signe”, a-t-il rappelé en précisant ne pas vouloir faire de spéculations. Ne cachant pas sa satisfaction du travail accompli par le ministre des Services financiers, Roshi Bhadain, et du secrétaire financier Dev Manraj, il avance que les négociations ont été différentes mais nécessaires. “L’ancien système offshore ne peut pas continuer car c’était basé sur l’opacité et les secrets bancaires et on percevait Maurice comme un paradis fiscal à l’étran-ger”, a-t-il dit. Et d’ajouter que “l’accord avec l’Inde reflète la volonté que le centre offshore devienne un centre financier international de bonne réputation”. En ce sens, il a rappelé qu’il y a un accord sur l’échange de l’information avec l’OCDE. L’importance d’avoir un centre financier international qui est crédible, transparent et qui offre au monde des affaires des activités transparentes est cruciale.
Toutefois, le ministre prévoit que “les changements qui opéreront dans le centre financier mauricien ne seront pas au goût de tout le monde”. Et de souligner que “ceux qui ont réalisé des milliards doivent arrêter de pleurer et s’adapter. Les ‘Management Companies’ qui sont devenues riches grâce au traité indien doivent se rendre compte que leur jeu est terminé”.