Djihadisme: La Police Mauricienne sur le Qui-Vive

Après la diffusion d’une vidéo où un Mauricien, Yogen Sundrun, fait l’apologie du groupe terroriste Daech, aussi connu sous le nom d’État islamique (EI), les Casernes centrales ont pris le taureau par les cornes en ciblant les groupuscules locaux qui souhaitent faciliter les démarches des Mauriciens en partance pour la Syrie pour participer au djihad.

Le National Security Service (NSS) a déjà des informations sur une dizaine de personnes dont les activités sont jugées douteuses. Ils font l’objet d’une surveillance étroite. Le Passport & Immigration Office (PIO) a également reçu comme consigne de signaler tout départ de ces personnes si jamais elles se présentent aux services d’immigration. Selon nos renseignements, après le départ du mauricien Reaz Lauthan, qui aurait trouvé la mort en Syrie, les autorités mauriciennes surveillaient de près les mouvements de quelques personnes de son entourage. La police mauricienne n’écarte pas l’interpellation des dirigeants de ces groupuscules qui font l’apologie de Daech.

La police ne veut rien laisser au hasard depuis la diffusion la semaine dernière d’une vidéo montrant un Mauricien faisant l’apologie du djihadisme au nom du groupe terroriste Daech. Les autorités surveillent ainsi de près des membres de groupuscules à tendance djihadiste, et ont donné des instructions à tous les départements, notamment les services d’immigration, pour signaler tout mouvement des personnes suspectées de faire partie de ces groupuscules.

D’ailleurs, un couple a été refoulé à l’aéroport de Plaisance dernièrement après qu’il a vendu tous ses biens dans la périphérie de Port-Louis. Officiellement, mari et femme voulaient regagner la Turquie.Les services de renseignement estiment cependant qu’ils voulaient en fait franchir la frontière turque pour regagner la Syrie étant donné que leur permis de séjour était pour une courte durée. De son côté, le commissaire de police Mario Nobin a confirmé lors d’un point de presse vendredi que “la sécurité a été renforcée” avec les services de renseignement qui quadrillent sur le terrain.

De plus, la cellule anti-terroriste travaille de concert avec des autorités de la région et des instances internationales de lutte contre le terrorisme. “Aucun détail n’est laissé au hasard”, a fait ressortir le commissaire de police. Du reste, ce dernier a demandé à la population d’appeler le 148 en cas d’activité suspecte.