Pis, selon cette enquête rendue publique le jeudi 11 février, certaines de ces substances sont interdites alors que l’importation d’autres n’a pas été autorisée par le Dangerous Chemical Control Board.
Selon Jacqueline Sauzier de la Chambre d’agriculture, les planteurs interrogés aux fins de cette étude disent ne pas être assez encadrés sur l’usage des substances actives. Les agriculteurs auraient aussi affirmé avoir besoin de formation et de suivi sur le terrain. En outre, la vente de ces produits chimiques serait tout aussi libre : elle se fait quelquefois sur le terrain ou encore en quincaillerie, entre autres.
La Chambre d’agriculture ne restera pas les bras croisés, précise Jacqueline Sauzier. Deux réseaux d’une dizaine de fermes pilotes utilisant l’agriculture raisonnée seront bientôt mis en place. Les petits planteurs seront encadrés par un fonctionnaire du Food and Agricultural Research and Extension Institute. Les plus gros producteurs obtiendront, eux, l’aide d’un ingénieur de la Chambre d’agriculture. Jacqueline Sauzier a aussi souligné la nécessité de renforcer la législation pour la traçabilité des produits agricoles ainsi que d’introduire un système de contrôle.
Le projet de la Chambre d’agriculture bénéficie du soutien de l’Agence française pour le développement. La Chambre d’agriculture recherche aussi d’autres types de financement, en répondant à des appels à projet lancés notamment par le Mauritius Research Council.
Nous reviendrons la semaine prochaine sur notre enquête sur les pesticides.