Rakesh Gooljaury a-t-il Vendu Ses Franchises à Un Bookmaker ?

Rakesh Gooljaury n’aurait donc plus techniquement le contrôle des magasins aménagés aux complexes commerciaux de Bagatelle, du Caudan et dans d’autres shopping malls, ou ces griffes – Hugo Boss, Armani, Celio, entre autres – sont proposées au public. «Le deal a été fait la semaine dernière entre les deux hommes», explique une source proche du dossier.

Seul hic : cette transaction a été faite secrètement sans que les principaux créanciers, faisant partie du consortium de banques, ne soient au courant. Ce consortium, comprenant MauBank, AfrAsia Bank, SBM Holdings et Cim Ltd, principale institution financière non bancaire, avait été constitué au début de cette année pour redresser les finances du groupe Gooljaury par le biais, notamment, du cabinet d’audit BDO.

À la MauBank, pas d’inquiétude préalable face à cette information qualifiée de simple«rumeur» par la direction. «Nous étions à deux doigts de conclure un deal avec un repreneur pour reprendre la chaîne de magasins de Fashion Style. Les négociations comprenaient également le principal concerné, Rakesh Gooljaury», explique Sridhar Nagarajen. Une autre source de la banque ne comprend pas sa démarche : «Pourquoi s’est-il précipité pour conclure ce deal, après qu’il a été mis au courant de la démarche du consortium.»

700 Emplois

Frédéric Tyack, Managing Director du complexe Bagatelle Mall of Mauritius ne souhaite ni confirmer ni infirmer cette nouvelle. «Cela fait aucune différence si une franchise est détenue par une personne ou une autre. Nous ne sommes concernés que par les espaces que nous louons.»

L’express n’a pu confirmer auprès de l’homme d’affaires qu’il est effectivement le nouveau détenteur de ces franchises européennes. Les nombreuses tentatives d’entrer en contact avec lui sont restées infructueuses.

Par ailleurs, on apprend que Rakesh Gooljaury s’est récemment désengagé du capital du magasin Orchestra à Bagatelle, spécialisé dans la vente de produits de puériculture et de vêtements pour enfants. Il a vendu 50 % du capital qu’il détenait à titre personnel au sein de cette société. Il a injecté la totalité des plus-values dans le groupe Fashion Style.

Pour le moment, la direction du consortium suit de près les agissements de Rajesh Gooljaury. Si la nouvelle du deal est confirmée, elle agira en conséquence. «Toutes les options sont ouvertes. S’il faut mettre Fashion Style en liquidation uniquement pour contrer les initiatives personnelles de son propriétaire, on n’hésitera pas à le faire», avance une source proche de consortium. Et d’ajouter que la finalité de sa démarche est d’assurer une gestion saine et professionnelle du groupe tout en garantissant les emplois de 700 personnes. Avec à la clé la possibilité de restructurer la société et de trouver un repreneur pour un deal d’un demi-milliard de roupies.

Reste à savoir si Rakesh Gooljaury se livrera encore à d’autres tours pour résister à d’éventuelles tentatives de vente.