Grande-Rivière-Sud-Est: Les Skippeurs Proposent des Mesures Pour La Sécurité

7 years, 10 months ago - June 22, 2016
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Grande-Rivière-Sud-Est (GRSE), un mercredi. La vie semble avoir repris son cours dans le village après le drame qui a coûté la vie à quatre personnes.

Dans le lagon, les opérateurs s’activent, les skippers répètent les gestes habituels. «C’est après un grand effort que nous avons repris le travail. Alors si vous êtes venue parler de ce drame, il vaut mieux éviter», nous lance un homme.

Ses collègues et lui préfèrent se tourner vers l’avenir. Et penser aux mesures à mettre en place pour offrir un environnement sûr aux clients. Nasser Ramjit, Vikram Sanagee, Ranjay Beendrabun, Sanjay Mungroo et Jimmy Rabye sont prêts à faire entendre leur voix.

«Ce qui est arrivé est malheureux, tout s’est déroulé sous nos yeux. Pourtant, cela fait des années que nous exprimons nos doléances. Surtout pour améliorer la sécurité en ce lieu où nous accueillons des centaines de personnes et où il y a souvent des incidents», dit Jimmy Rabye qui a lui-même, à plusieurs reprises, secouru des personnes en danger.

Première mesure proposée par les skippeurs: apporter des changements au service météo. «Il faut que ce service soit précis et qu’il nous informe à chaque fois que la mer est mauvaise», lance Vikram Sonagee. Souvent, nous explique-t-il, ce sont les skippeurs eux-mêmes qui s’attellent à cette tâche. «Au vu de l’expérience que nous avons, nous pouvons nous-mêmes décider si nous pouvons sortir en bateau», ajoute-t-il.

Mais quid des bateliers n’ayant que peu d’expérience? «Les garde-côtes devraient être présents pour nous informer, autant que pour assurer la sécurité.»

Mer rocheuse

Un autre point avancé par ces hommes est que la mer est trop rocheuse, surtout dans la passe menant à la cascade. Effectivement, sur ces rochers on peut voir les traces de peinture laissées par des bateaux qui ont été éraflés.

Jimmy Rabye confie qu’il n’y a pas longtemps, un bateau a chaviré à cause de ces rochers et que plusieurs personnes se sont retrouvées à l’eau. «Heureusement, ce jour-là, il n’y a pas eu de blessés et nous avons pu les sortir de l’eau à temps», dit-il.

Il précise que lorsque les bateaux sont endommagés, les skippeurs ont beaucoup de difficultés à travailler. «Il faudrait absolument enlever ces rochers et faire des travaux de fouilles dans la mer et ce n’est pas si compliqué. Avec un peu d’effort, les autorités pourraient le faire», souligneJimmy Rabye.

Par ailleurs, ces skippeurs attirent l’attention sur l’état de la jetée. Pour eux, le point d’embarcation doit être rénové. «Depuis plusieurs années, on nous dit qu’il y aura un projet de front de mer, mais cela n’a pas abouti», lâche Nasser Bye Ramjit. «Donc, nous demandons au moins de rénover le kiosque, la jetée et le lieu d’embarcation. C’est risqué d’attendre le bateau sous le kiosque dont le toit peut céder à n’importe quel moment.»

Text by lexpress.mu

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