Metro Express : Effet à retardement sur la croissance

6 years, 7 months ago - October 02, 2017
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L’injection des Rs 10 milliards dans le trajet Rose-Hill/Port-Louis ne se fera sentir sur le plan économique qu’à partir de 2018

Avec la pose de la première pierre du Metro Express Train Depot à Richelieu, jeudi dernier, par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, les effets de ces investissements dans l’infrastructure du transport ne devront se faire sentir au niveau de la croissance économique qu’à partir de 2018. C’est ce que laissent comprendre des spécialistes en gestion économique, aussi bien que les derrières prévisions de Statistics Mauritius, publiées vendredi, se basant sur la performance des principaux secteurs pour le premier semestre. Ainsi, la progression de l’indice de la Gross Value Added (GVA) pour cette année est maintenue à 3,7% avec la croissance du Produit intérieur brut (PIB) demeurant sous la barre psychologique de 4%, soit 3,9% contre 3,6% l’année dernière. La principale locomotive pour cette année sera la construction, qui se targue d’un rebond de 7,5% alors que la filière des Export Oriented Enterprises devra afficher une progression symbolique, alors que le tourisme accusera un repli tout en étant au-dessus de la barre des 5%. D’autre part, cette question d’investissements a été un des principaux sujets abordés par le Country Director pour Maurice de la Banque mondiale, Mark Lundlell, lors d’une séance de travail avec le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, au cours de la semaine écoulée avec l’accent sur le potentiel d’investissements dans des secteurs émergents comme l’Ocean Economy, le port et les Logistics.

Même si la première tranche des travaux du projet de Metro Express, avec le trajet Rose-Hill/Port-Louis opérationnel à partir de septembre 2019, nécessitera une injection de capitaux de Rs 10 milliards, soit un peu plus de 50% des Rs 18,8 milliards pour l’ensemble du projet, les effets sur la croissance ne sont pas annoncés pour 2017. De sources officielles, l’ensemble des grands travaux, soit la partie surélevée du Metro Express à l’entrée Sud de la capitale, notamment à la hauteur de La-Butte, ou encore le nouveau pont sur la Grande-Rivière-Nord-Ouest et l’infrastructure de l’Urban Terminal de la place Cardinal Jean Margéot à Rose-Hill, ne sera entamé à partir de la fin de cette année, selon un scénario optimiste, avec le premier trimestre de 2018 donné comme une certitude. De ce fait, le poids de ces investissements dans la croissance sera comptabilisé à partir de l’année prochaine.

Entre-temps, les dernières consultations entre la Banque Mondiale et le gouvernement sont axées sur les différentes options d’investissements. Dans le sillage des discussions le Country Director de cette institution internationale en déplacement à Maurice la semaine dernière, il a soutenu que « the meeting with the Prime Minister focussed less on the Mauritian economy and more on the potential for investments in different sectors, specifically in the ocean economy and its subsectors, such as aquaculture, marine and ocean-based energy, ports and logistics ». Avec l’inauguration, demain, d’un nouveau quai au Mauritius Container Terminal dans le port, le Premier ministre devrait être plus explicite en matière de politique de développement dans le domaine de l’Ocean Economy et de la logistique portuaire.
« The dimension was not so much on the volume of growth, which we are very optimistic about the future, but more on the types of sectors which have investment potential », devait faire comprendre Mark Lundfell après la réunion de travail au Prime Minister’s Office. Toutefois, la mission de la Banque mondiale n’a pas raté de passer en revue les dossiers, constituant l’On-Going Partnership avec Maurice. Outre, l’Ocean Economy, dont le plan de développement devra faire l’objet d’une présentation incessamment, la réforme dans l’éducation, avec le Nine-Year Continuous Basic Education, les Financial Sector Régulations, découlant du dernier Financial Sector Assessment Programme du Fonds Monétaire International (FMI), du secteur de l’eau avec le contrat d’affermage déjà engagé vec la Central Water Authority, de même que rôle de Maurice sur le plan régional au niveau des finances et des investissements.

Dans l’immédiat, les dernières prévisions établies par Statistics Mauritius indiquent que « the GDP growth rate would be 3,9%, same as forecasted in June 2017 », alors que la GVA Growth Rate est maintenue à 3,7% comme ce fut le cas lors du dernier Assesmment à la fin de juin. Les données démontrent que la progression de la GVA au cours du deuxième a été de 4,1% comparativement à 3,4% pour le premier trimestre. Cette hypothèse de croissance s’appuie sur des indicateurs suivants :

  • agriculture: une contraction de 0,3% contre une croissance de 3,7% l’année dernière en raison d’une production sucrière revue à la baisse, soit 350 000 tonnes contre 386 277 tonnes l’année dernière, sans compter les effets de prix avec l’élimination du système de quota d’exportation de sucre sur le marché de l’Union européenne à partir de ce jour et un 2,5% pour les autres filières agricoles ;
  • manufacturier : croissance de 1,1% après le 0,3% de 2016 avec le retour du secteur du textile en zone positive avec un 1,4% après la croissance négative de 5,8% l’année dernière, entraînant les Export Oriented Enterprises dans son sillage avec un modeste + 0,1% contre une contraction de 5,1% l’année dernière ;
  • construction : rebond de 7,5% après la No Growth de 2016 : commerce, statu quo avec un 3,1% ; transport : 3,8% en 2017 contre 3,9% en 2016 ; tourisme : un ralentissement de la croissance de 9,2% à 5,2% avec 1 360 000 touristes attendus ;
  • TIC: légère baisse de 5,9% à 5,5% services financiers : dans la moyenne de 5,5% ; éducation : croissance de 2,3% contre 0,8% et santé et activités de travail social : en progression à 5,2% contre 2,2% en 2016.

Dans la conjoncture économique, l’indicateur des investissements est suivi avec un intérêt relancé, car en 2017, la croissance est annoncée à hauteur de 4,5% contre 3,7% l’année dernière. La part des investissements accusera une hausse de 4,9% pour titiller la barre des Rs 60 milliards. Mais ce taux est en régression par rapport aux 6,1% de l’année dernière. Par contre, le Public Sector Investment de Rs 20 milliards représente une progression de 3,3%, soit un demi-point de plus que l’année dernière.

Des pertes d’emploi

Une analyse sectorielle des investissements en 2017 révèle que les constructions résidentielles devront être en berne, principalement en raison du tour de vis de la Banque de Maurice aux crédits bancaires avec l’adoption des Macro-Prudential Measures. Toutefois, cela ne devrait pas avoir des répercussions, car les investissements dans le créneau de Building and Construction Works augmenteront de 6,9% contre 1,5% l’année dernière, pour passer de Rs 46,4 milliards à Rs 50,4 milliards. « Within this category, residential building is expected to contract by 2.5% after a higher growth of 13.4% in 2016. On the other hand, non-residential building is forecasted to rebound by 28.1%, after the drop of 8.1% in 2016. Other constructiion work is also anticipated to grow by 9% in 2017, after the contraction of 10.8% in 2016 », note Statistics Mauritius.

Les placements dans l’immobilier résidentiel sont estimés à quelque Rs 24,6 milliards cette année. Par contre l’évolution des investissements dans les biens d’équipements traduit une morosité avec une hausse de 0,5% comparativement aux 7,7% de l’année dernière. Ainsi, Rs 29,6 milliards, soit Rs 1 milliard de plus, sont prévues au titre des Machinery and Equipment, dont Rs 4,6 milliards engagées dans l’importation des voitures.

D’un autre point de vue, en dépit de la décision du gouvernement d’allouer une subvention de Rs 2.50 par dollar américain en vue d’atténuer les effets négatifs de la roupie forte, le secteur des exportations se classe toujours parmi les préoccupations économiques majeures, que ce soit au niveau de l’emploi que des recettes d’exportations. Ainsi de juin 2016 à juin dernier, les Export-Oriented Enterprises ont été délestées de 840 emplois pour se retrouver avec 51 753 emplois. Au cours de cette période, les pertes d’emploi ont affecté en particulier la main-d’oeuvre mauricienne, soit 939 sur le pavé alors que le nombre de travailleurs étrangers a augmenté de 99. « Jobs losses occurred mainly in enterprises engaged in the manufacture of Wearing Apparel with a decrease of 416 jobs. On the hand, new jobs were created mainly in Food with an increase of 63 jobs », indiquent les derniers relevés de Statistics Mauritius.

Toujours en ce qui concerne l’emploi dans les exportations, la vigilance est de mise pour le dernier trimestre de cette année. Le Sea Food Hub, avec la pénurie de thon à être traitée en raison de l’imposition de quotas de capture dans la région de l’océan Indien pour des raisons de conservation, est sous menace avec quelque 8 000 emplois en jeu. Le gouvernement a plaidé auprès de la Commission européenne à Bruxelles en faveur d’une dérogation aux règles d’origine pour l’exportation de thon pêché dans d’autres zones. A ce jour, les retombées de la récente mission Lutchmeenaraidoo à Bruxelles n’ont pas encore été ventilées alors que les syndicalistes craignent d’autres licenciements avec « la délocalisation sauvage » en cours.

La situation n’est guère brillante sur le plan des exportations. Pour les premiers six mois de cette année, les recettes ont été de Rs 20,5 milliards contre Rs 22,2 milliards pour la période correspondante l’année dernière. De ces Rs 20,5 milliards, quelque Rs 11 milliards ont été générées par des exportations des produits manufacturés, dont Rs 9,3 milliards de produits de confection et de vêtements sans compter Rs 5,2 milliards de produits de conserverie de poisson. D’un point de vue général, le pourcentage des exportations des Export-Oriented Enterises dans les échanges commerciaux a régressé de 43,7% en 2015 pour descendre sous la barre des 40%, soit 38,1% pour le premier semestre.

La performance sur les principaux marchés d’exportation pour la période de janvier à juin de cette année, avec la France (Rs 3,1 milliards) la Grande-Bretagne (Rs 3,2 milliards), les Etats-Unis (Rs 2,6 milliards) et l’Afrique du Sud (Rs 2,2 milliards) donnent des signes d’inquiétude. De juin 2016 à juin de cette année, des baisses de 10,1% ont été enregistrées sur le marché français, de 10% pour la Grand-Bretagne, en partie en raison du BREXIT, le divorce de Londres avec Bruxelles et de 22,4% sur le marché américain. De leur côté, les exportations vers l’Italie, avec des recettes de Rs 1,5 milliard pour le premier semestre, connaissent un redressement de 31%.

Les autorités s’attendent à voir des premiers signes positifs dans le domaine des exportations avec la subvention maximale de Rs 2.50 par dollar américain, dont le premier remboursement devrait être comptabilisé au guichet spécial du ministère du Commerce et de l’Industrie à partir de demain...

La volatilité du marché de l’emploi

Contre, les dernières estimations du taux de chômage par Statistics Mauritius indiquent une baisse même nominale à 7,2% pour cette année. La dernière édition du Survey of Employment and Earnings dans les gros établissements, employant plus de deux personnes, confirment une progression d’un millier d’emplois, passant de 315 907 à 316 967 de mars 2016 à mars dernière. Deux emplois sur trois sont pour des hommes avec quand même une augmentation de 1 580 postes pour des femmes et une hausse de 520 du côté masculin l’année dernière.

Sur le plan sectoriel, les données révèlent que le secteur primaire, soit l’agriculture, continue à perdre des emplois, se rapprochant dangereusement de la barre des 10 000, soit 11 635 à mars 2017. Quasiment la même tendance est enregistrée pour le secteur secondaire avec une perte de 1 591 postes, de 90 745 à 89 154. Par contre, le mood est différent pour le tertiaire avec une progression de 2 794, pour se maintenir au-delà de la barre des 200 000, exactement 216 178. A mars dernier, officiellement, le nombre de travailleurs étrangers se montait à 28 532, dont 20 108 hommes, et une grosse majorité (23 601) dans des unités manufacturières.

De mars 2016 à mars 2017, le nombre d’employés dans l’industrie du bâtiment a enregistré une baisse de 1 046, la manufacture 853, l’administration 352, le foncier et l’immobilier 199, l’éducation 185 et l’agriculture 106. De l’autre côté du tableau, l’administration publique a progressé de 2 042 postes, la santé et les activités sociales de 1 035 et les « professional, scientific and technical activities » de 333. Le secteur public fait partie des Major Players en termes d’emplois avec 77 615 postes à mars dernier, soit 3 159 de plus d’une année à l’autre.

En attendant la définition du salaire minimum sur le plan national, qui suscite déjà des passions, la moyenne des salaires dans l’économie était de Rs 27 574 à mars dernier alors que dans le secteur des Export-Oriented Enterprises, elle est inférieure d’au moins Rs11 000, soit Rs 16 224 par mois sans oublier les femmes-cleaners avec Rs 1500 par mois et qui se battent toujours pour leurs droits.

Contrairement à cette dernière catégorie de salariés, ceux dans le domaine des utilités publiques (eau, électricité et climatisation) perçoivent Rs 54 169 par mois, ceux dans le domaine financier et des assurances Rs 46 320, dans l’immobilier Rs 45 391 alors que les employés de l’administration avec Rs 16 198, ceux de la manufacture (Rs 17 322) et de la confection avec Rs 15 215 par mois sont au bas de l’échelle du traitement salarial.

Commentant le tableau des salaires, Statistics Mauritius avance que « overall average monthly earnings in large establishments increased by 3.7% from Rs 26 594 in March 2016 to Rs 27 574 in March 2017. A general upward trend was observed in almost all industrial groups. Highest increases were registered in real estate activities :10.5%, transportation and storage: 6.9% and water supply, sewerage and waste management: 6.4%. A decrease was noted in electricity, gas, steam and air conditioning supply - 4.3%, explained by replacement of retired employes with higher salaries with new recruits at a low salary », confirme le document rendu public en fin de semaine.

A la fin du deuxième trimestre, le nombre de sans-emplois était de 42 600, représentant une baisse de 1 700 par rapport au premier trimestre. Quelque 18 600 jeunes, âgés de 16 à 24 ans, étaient toujours en quête d’emploi avec les autorités concédant que « the youth unemployment rate remained unchanged at 24,9% during the second quarter of 2017 as compared to the corresponding quarter one year earlier ». Les éléments clé du tableau du chômage à la fin de juin dernier se déclinent comme suit : 42 600 demandeurs d’emploi, soit 19 000 hommes (45%) et 23 600 femmes (55%), deux chômeurs sur trois (26 200) sont célibataires, un sur dix (4 100) ne détient pas le certificat de fin de cycle primaire et un sur trois en ce qui concerne le School Certificate deux sur trois (29 300) sont à la recherche d’un job depuis plus d’une année sept sur dix (29 300) ont une expérience du monde du travail et un sur dix (4 200) est un chef de famille.

Et à Statistics Mauritius de conclure que « seasonably adjusted unemployment rate for the second quarter of 2017 was 6,9%, lower than the rate of 7.1% in both the corresponding quarter of 2016 and in the previous quarter » tout en ajoutant que « the unemployment rate for the year 2017 is revised downwards to 7.2% from 7.3%, forecasted in Marcg 2017. The rate for the year 2016 was 7.3% ».

Text by Le Mauricien

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