Pour l’heure, «on ne peut se prononcer» sur l’enquête concernant Lottotech,indique une source au niveau du ministère desFinances. L’on sait par ailleurs que quand la société avait décroché le contrat,elle devait contribuer 58,01% au Consolidated Fund selon la licence qui lui avait été accordée par la Gambling RegulatoryAuthority (GRA).
Or, en cours de route, un litige a été porté devant la Cour suprême, plus particulièrement devant la section de médiation. Un accord est intervenu le 30 octobre 2012 entre la société de jeux, la GRA et le ministère des Finances, suivant lequel les contributions ont été réduites.
Interrogé le jeudi 19 février, le Chief Operating Officer Moorghen Veeramootoo confirme cette information mais ne donnera pas plus de détails, préférant nous renvoyer à ses Listing Particulars. «On est coté en bourse et nous devons fournir toutes les informations.»
Cette situation est décriée par des soumissionnaires. Leurs offres de contribution à l’État étaient nettement inférieures aux 58,01%.
Moorghen Veeramootoo fait ressortir qu’une réunion entre le ministère des Finances et la compagnie a déjà eu lieu mais il ne peut en dire davantage.
Lottotech a fait émettre un communiqué le jeudi 19 février concernant les spéculations résultant de la baisse de valeur de ses actions. Elles sont passées de Rs 9,56 le 13 février à Rs 7,78 lundi dernier. Pour les neuf premiers mois de l’année dernière, Lottotech a contribué Rs 481 millions aux coffres de l’État.
Au niveau du ministère des Finances, on affirme qu’un comité ministériel étudie toute la question des jeux à Maurice et à Rodrigues. Il sera aussi question de passer en revue l’émission de cartes à gratter. Celles-ci deviennent «un véritable fléau pour le pays».
Quid des courses hippiques ? Selon nos informations, le comité ministériel ne compte pas, pour le moment, faire de recommandations à ce sujet. On affirme «qu’il y a eu une commission d’enquête et qu’il faut étudier les recommandations avant d’arrêter une décision».