Les personnes concernées doivent remplir un formulaire, disponible au comptoir ou téléchargeable sur le site web de la Mauritius Post. Il s’agit de faire l’inventaire du nombre de personnes concernées et de leur situation financière. Le formulaire sera par la suite expédié à André Bonieux, conservator.
A 10h20, ce matin, les 120 formulaires disponibles au bureau de poste situé à proximité du Caudan Waterfront avaient déjà tous été épuisés. Du coup, les détenteurs du plan d’assurance ont été reconduits au quartier général de la poste, à la gare Victoria.
Jayraj Ittoo, Sales and Marketing Manager de la Mauritius Post Ltd (MPL), affirme que 1 000 formulaires ont été remplis pendant la journée. Malgré les stocks de formulaires épuisés, il assure que tous ceux qui se sont présentés ont pu se plier à l’exercice sans problème. « Nous avons été très bien structurés. Tout se passe très bien», soutient le Manager.
Les personnes présentes aux bureaux de poste étaient loin d’être aussi optimistes. Rita (prénom fictif), 72 ans, dit avoir vu sa vie basculer depuis que le scandale BAI a éclaté. La pensionnaire éplorée ne sait plus à quel saint se vouer. «Je dois subvenir aux besoins de ma petite-fille qui se trouve en Australie. Je suis pensionnaire et c’était mon seul revenu. Est-ce qu’ils vont me rendre mon argent un jour ?» s’interroge-t-elle.
Même son de cloche du côté de Farid, 63 ans. Ce dernier se dit choqué de la chute de l’empire Rawat. Mais, ajoute-t-il, tout ce qui lui importe, c’est de retrouver son argent. D’ailleurs, il nous confie avoir participé à une manifestation le lundi 20 avril. «Nou pou manz ar zot», s’exclame-t-il, déterminé.
Jean-François, 66 ans, tente quant à lui de trouver une lumière au bout du tunnel. Il s’accroche à l’espoir que le Premier ministre mette de l’ordre dans cette affaire. «Je ne m’attends à récupérer tout mon argent, mais trois quart serait suffisant», confie-t-il.