Congés Additionnels: le Lundi de Pâques, Qurbani et Holi Ne Seront Pas Fériés

Déclaration du Premier ministre par intérim, Xavier-Luc Duval hier, mardi 3 novembre à l’Assemblée nationale, lors des débats en deuxième lecture du Public Holidays (Amendment) Bill.

Une réaction qui fait suite au discours du leader de l’opposition. Pour Paul Bérenger, les autorités devraient prendre le temps d’examiner la proposition de trois congés publics additionnels formulée par le député travailliste Shakeel Mohamed. Ce dernier propose que le lundi de Pâques, et les fêtes Qurbani (qui commémore le sacrifice d’Abraham) et Holi deviennent fériés.

Paul Bérenger s’est dit en faveur de l’institution d’un Select Committee pour entendre les autorités religieuses sur cette question. «Nous avons le temps de le faire jusqu’au moment où Shakeel Mohamed interviendra au sujet de ce projet de loi.» Et d’ajouter : «Le Premier ministre n’est pas là (NdlR : SAJ est en visite officielle en Inde), je suggère que l’on renvoie les débats pour prendre le temps de la réflexion».

La productivité

Sollicité pour une réaction, Shakeel Mohamed affirme : «Je ne me base pas sur l’émotion, mais sur des recherches sur la productivité.» Et selon lui, les exemples ne manquent pas. Il cite Singapour, où il y a «15 jours fériés comme ici, mais où la productivité est beaucoup plus élevée».

Le député dit également s’appuyer sur les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Ceux-ci indiquent que le pays où l’on travaille pendant le plus grand nombre d’heures est la Grèce alors que celui où l’on travaille le moins est l’Allemagne. «Il y a d’autres moyens d’augmenter la productivité, comme augmenter les salaires.»

Pourquoi a-t-il proposé ces trois jours fériés additionnels ? Shakeel Mohamed rappelle que c’est sir Anerood Jugnauth qui en avait réduit le nombre lors d’un précédent mandat. «Cela avait été fait d’une façon extrêmement maladroite, avec l’excuse d’augmenter la productivité.»

Le député a, d’autre part, qualifié de «sage» la proposition du leader de l’opposition de prendre le temps de la réflexion pour «corriger les anomalies provoquées par SAJ lui-même, qui avait pu berner les gens en 1980».

Enfin, le député de l’opposition affirme que le Premier ministre par intérim «n’avait pas le choix. Mais il n’a pas justifié les objections du gouvernement concernant des congés additionnels».