A peine une heure plus tard, il a été placé en état d'arrestation sous une charge provisoire de «conspiracy to commit murder» dans le cadre de l’affaire Gorah Issac. Les limiers se rendent pour leur part à Calebasses pour une perquisition à son domicile.
A l'extérieur des Casernes, ses partisans étaient, eux, déjà réunis. Et ils ont été contraints à se déplacer. Un important dispositif de la Special Supporting Unit a également été déployé sur les lieux.
Un peu plus tôt, le chef de file rouge avait déjà déclaré qu'il s'attendait à être arrêté. «J’ai moi-même contacté le CCID qui n’a ni voulu confirmer ni démentir l’information que je serai arrêté. Si on se base uniquement sur la loi, il n’y a aucune raison pour que je sois convoqué. Mais toutefois, ça ne me surprendra pas que le CCID procède à mon arrestation», explique Shakeel Mohamed.
La convocation du député rouge survient après une plainte faite aux Casernes centrales par Swaleha Joomun. Cette dernière dont l’époux a été assassiné dans la fusillade de la rue Gorah Issac, à Plaine-Verte, le 26 octobre 1996, souhaite que justice soit faite.
Pour rappel, après la libération Liyyakat Polin au bout de 15 ans d’emprisonnement dans cette affaire, Swahela Joomun avait réclamé des explications officielles de la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim. Liyyakat Polin qui faisait partie de l’escadron de la mort avait, en effet, bénéficié de la grâce présidentielle. «C’est choquant que la présidente ait apposé sa signature. C’est une femme comme moi. C’est inadmissible ce qu’elle a fait. Elle doit venir nous dire sur quels critères il a été relâché», avait indiqué la veuve de Babal Joomun.